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En sport, ce n’est pas le système qui fait gagner, mais l’envie

Trophée de la Ligue des Champions de l'UEFA © Copyright : UAFA
Ce n’est pas le système de jeu qui prime pour gagner un match. C’est bien entendu la qualité des joueurs, les équipes les mieux dotées ont globalement gagné, mais c’est surtout l’envie, la solidarité et la motivation.
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L’hymne de la Ligue des Champions transcende certains clubs et en tétanise d’autres. Cette compétition, la plus importante et la plus populaire oppose les clubs mythiques du monde du football. Elle vient de connaitre le premier épisode de la saison 69 d’une série à succès. Etalée sur deux jours mardi et mercredi derniers, cette épreuve a beaucoup évolué depuis sa création en avril 1955 à l’initiative d’un journaliste français, Gabriel Hanot au terme d’une longue campagne de presse dans le journal sportif français «L’Equipe». Cette nouvelle épreuve, dédiée aux clubs champions de leurs compétitions locales, voulait fédérer plusieurs tournois régionaux et les transformer en une seule compétition continentale. La plus connue des anciennes étant la Coupe Latine.

Le rapide succès de cette coupe, dénommée Coupe d’Europe des Clubs Champions, allait inspirer d’autres sports, Basket, Handball, Rugby, etc. D’autres continents, Afrique, Asie, Océanie, les Amériques. Et impliquer d’autres catégories de vainqueurs de titres locaux, Coupe d’Europe des Vainqueurs de Coupe, Coupe des Villes de Foires, supprimées depuis et remplacées par d’autres Europa League, Conférence League, etc.

Cette coupe connaitra plusieurs évolutions avec l’introduction en 1967 de la règle des buts marqués à l’extérieur qui comptent double en cas d’égalité des scores, supprimée la saison dernière, l’instauration des tours préliminaires en 1991-1992 compte tenu de la multiplication des fédérations sportives et de la possibilité de faire jouer sans limite des joueurs étrangers et depuis la saison 1995-1996, date de l’adoption de la dénomination Ligue des Champions, l’introduction des poules pour dégager les meilleurs clubs suivi en 1997 de la possibilité d’accès aux phases finales pour les clubs classés 2e, 3e ou 4e des pays les mieux classés à l’indice UEFA.

Ce n’est pas fini, dès la prochaine saison la Ligue des Champions va connaitre de nouveaux bouleversements. Soucieuse de maintenir son leadership sur l’organisation des matchs entre les principaux clubs européens, l’UEFA va modifier encore une fois les conditions de participations à son épreuve phare et multiplier les compétitions et les matchs afin d’engranger un maximum de revenus à distribuer aux clubs affiliés.

La création d’une Super Ligue composée des principaux clubs européens a fait trembler l’organisme confédéral et il a fallu la mobilisation des hommes politiques et les supporters anglais pour tuer dans l’œuf une compétition qui aurait pu modifier le paysage footballistique mondial. Seuls le Real Madrid et le Barça sont toujours impliqués dans le projet, la Juventus en est sortie sans officialiser son retrait.

Les clubs promoteurs restants veulent faire payer ceux qui ont quitté le projet alors qu’ils avaient des obligations contractuelles et l’UEFA sanctionner ce qu’elle considère comme des clubs rebelles. Ce match extra sportif se déroule dans les prétoires des tribunaux européens.

Une des conclusions fortes de cette première journée selon les différents observateurs du football, c’est que ce n’est pas le système de jeu qui prime pour gagner un match. C’est bien entendu la qualité des joueurs, les équipes les mieux dotées ont globalement gagné, mais c’est surtout l’envie, la solidarité et la motivation.

Plusieurs matchs ont connu leur dénouement aux toutes dernières minutes de la partie, des fois même lors des dernières secondes du temps additionnel. Leipzig menacé d’un retour des Young Boys ne se sont libérés qu’à la minute 90e+2 pour creuser l’écart et éviter un nul. Plus spectaculaire la Lazio de Rome a égalisé à la 90e+5 et de surcroit sur une reprise d’un centre par la tête du gardien de but romain. Diffusé en boucle ce but n’a échappé à personne, c’était face à l’Atlético de Madrid. Le Real Madrid dont la devise «Hasta Al final», jusqu’à la fin fait partie de l’ADN des joueurs a récidivé face à l’Union Berlin en marquant à la 90e+4. Son nouveau sauveur le jeune Anglais Jude Bellingham a permis au club d’engranger trois points. La «remontada», même si elle est partielle, c’est Galatasaray qui va la réaliser en marquant coup sur coup deux buts à la 86e et 88e minute de leur match contre Copenhague. Ils étaient menés par deux buts à zéros à domicile. Un autre club italien a montré des ressources mentales et physiques exceptionnelles, l’Inter de Milan a réussi le nul et un point au compteur à la 87e minute d’un match spectaculaire face à l’étoile montante du football espagnol, la Real Sociédad.

Enfin dans le match le plus spectaculaire de cette première journée, Manchester United a montré qu’elle avait des ressources mentales insoupçonnées et qu’elle savait réagir face à l’adversité. Menée 3 buts à 1 à 2 minutes de la fin, ils ont réduit le score à la 88e minute par Casemiro, l’ancien milieu du Réal, avant de céder à nouveau à la 92e+2 et de revenir au score à nouveau par Casemiro à la 90e+5.

C’était insuffisant pour arracher le nul mais motivant pour la suite. Avec cette mentalité et cette envie Man. U peut espérer aller loin.

Par Larbi Bargach
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