Ce nouvel outil, qui a "parfaitement fonctionné" le 10 août lors de la Supercoupe de l'UEFA remportée par le Real Madrid contre l'Eintracht Francfort (2-0), vise à "améliorer le déroulement du match et la cohérence des décisions", résumait vendredi Roberto Rosetti, patron des arbitres au sein de l'instance européenne.
L'UEFA place dans la "technologie semi-automatisée du hors-jeu" (SAOT) les mêmes espoirs que la Fifa, qui l'a testée lors de la dernière Coupe arabe puis du Mondial des clubs et l'utilisera lors du Mondial-2022 au Qatar (20 novembre-18 décembre).
"Pour le bien du jeu et de l'arbitrage, l'UEFA veut toujours utiliser la meilleure technologie possible", a assuré M. Rosetti, bien que cette tendance symbolisée par l'introduction de l'assistance-vidéo à l'arbitrage (VAR) - lors du Mondial-2018 puis à partir de février 2019 en C1 - ne fasse toujours pas l'unanimité.
L'objectif de la SAOT est d'établir à tout moment la position des joueurs et du ballon en se passant de l’œil humain - et de son risque d'erreur -, grâce à des caméras placées sous le toit des stades et capables de "tracer jusqu'à 29 points corporels différents" par joueur.
Placé au centre du ballon, un capteur enverra lui des données à la salle de visionnage pour déterminer le moment où il est joué, avec une précision humainement inatteignable, permettant d'alerter automatiquement les arbitres vidéo si l'attaquant est en position de hors-jeu.
La décision finale reviendra néanmoins à l'arbitre principal, d'autant que la règle même du hors-jeu interdit d'en automatiser totalement l'application.
Une fois la position des joueurs prise en compte, il reste en effet à apprécier si un adversaire a pu remettre intentionnellement la balle en jeu, comme l'avait illustré le but controversé de Kylian Mbappé lors de la victoire de la France face à l'Espagne en finale de Ligue des nations (2-1) en octobre 2021.