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Ligue des champions: l'Italie, encore hors-jeu, veut comprendre

La joie des joueurs de Villareal après leur victoire contre la Juventus, lors du 8e de finale retour de la la Ligue des Champions, le 16 mars 2022 à Turin. © Copyright : DR
Aucun club italien en quarts de finale de la Ligue des champions pour la seconde année consécutive! Au-delà du "flop" de la Juventus contre Villarreal (0-3), mercredi, le pays des champions d'Europe tente de comprendre pourquoi ses équipes déclinent.
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"Un échec colossal à quelques jours des barrages pour le Mondial au Qatar: l'Italie championne d'Europe, au niveau international, est réduite quasiment à zéro", s'est alarmé le Corriere dello Sport, dépité de devoir "regarder à la télévision" la suite de la plus prestigieuse des compétitions de clubs.

Encore une fois, c'est à la Nazionale de Roberto Mancini qu'il va revenir de tenter de redresser le moral du pays, en essayant de s'extirper des barrages: contre la Macédoine du Nord en demi-finale jeudi prochain puis éventuellement contre le Portugal ou la Turquie en finale.

Avec dans les rangs italiens un seul joueur encore qualifié en C1, Jorginho (Chelsea). Mais beaucoup de grands déçus, de Gianluigi Donnarumma et Marco Verratti (PSG) à Giorgio Chiellini (Juventus) en passant par Nicolo Barella (Inter).

Après les Nerazzurri, sortis avec les honneurs par l'ogre Liverpool (0-2, 1-0), le dernier club italien en huitièmes a mordu la poussière: la Juventus, qui semblait favorite face à Villarreal après le nul en Espagne (1-1), a coulé à pic à domicile (0-3).

L'Italie trop gâtée? 
Massimiliano Allegri, le spécialiste de la C1 (deux finales en 2015 et 2017 avec les Bianconeri), a pris une véritable leçon d'efficacité de la part de l'entraîneur espagnol Unai Emery. Il n'a pas fait mieux que ses prédécesseurs Maurizio Sarri et Andrea Pirlo, tombés au même stade ces deux dernières saisons.

L'Italie, elle, a pris une claque.

Ce nouveau fiasco confirme l'indéniable déclin d'un pays toujours plus loin de son "âge d'or" - des années 1980 au milieu des 2000 environ - où ses clubs dominaient le continent.

Principalement en raison de ce riche passé révolu, la Péninsule bénéficie toujours de quatre clubs directement qualifiés chaque année. Mais au vu des résultats depuis l'entrée en vigueur de cette réforme, en 2018, certains s'interrogent sur la justification de ce statut protégé: le quotidien français L'Equipe a récemment qualifié l'Italie d'"enfant gâté" de la C1.

En quatre ans, l'Italie n'a envoyé que deux clubs en quarts (la Juve en 2019, l'Atalanta en 2020) pour seize engagés cumulés, soit un famélique taux de réussite de 12,5%.

C'est beaucoup moins bien que les trois autres pays bénéficiant de quatre billets directs (Angleterre 68%, Espagne 41%, Allemagne 30%). Mais aussi moins bien que la France qui, avec ses trois places, a envoyé trois clubs en quarts depuis 2018 pour douze engagés, soit 25% de réussite.

Pas assez de jeu? 
L'entraîneur de Villarreal Unai Emery a tenté de rasséréner les journalistes italiens en assurant que le calcio conservait "un niveau élevé, comme le football espagnol, allemand et anglais".

Mais l'ex-entraîneur de l'AC Milan Arrigo Sacchi, vainqueur de deux Ligues des champions (1989, 1990), a été moins aimable en pointant de nouveau le manque d'ambition dans le jeu des formations italiennes.

"Nous les Italiens, on croit toujours au sauveur de la patrie. Mais penser qu'un seul joueur peut battre seul onze adversaires n'a pas de sens. Le jeu, c'est ça qui fait la différence", a-t-il souligné jeudi dans la Gazzetta dello Sport.

La critique vaut sans doute principalement pour la Juve, qui a trop compté mercredi sur un déclic venu de sa prometteuse recrue Dusan Vlahovic, comme elle le faisait avant avec Cristiano Ronaldo.

L'Atalanta et l'AC Milan, en phase de groupes, ont montré davantage d'ambition dans le jeu mais sont apparus trop limités, souvent incapables de tenir sur la longueur lors des intenses joutes de Ligue des champions.

L'entraîneur rossonero Stefano Pioli se plaint d'ailleurs régulièrement d'un temps effectif de jeu trop faible en Italie, en raison d'arbitres qui siffleraient trop, créant un décalage avec le niveau d'intensité requis en Europe.

Par Le360 (avec AFP)
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