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Ligue des champions: Paris SG, douze ans d'échecs européens

La déception de Kylian Mbappé après la défaite face au Bayern Munich, le 8 mars 2023. © Copyright : DR
Les deux manches ratées du Paris Saint-Germain contre le Bayern Munich (1-0/2-0) complètent douze années d'échecs européens plus ou moins retentissants dont le club peine à tirer des leçons dans la construction d'une équipe.
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"Notre maximum, c'est ça, c'est la vérité", a déploré Kylian Mbappé après ce nouveau fiasco, la cinquième élimination en huitièmes de finale en sept ans, qui a mis en lumière la différence immense entre la politique sportive du géant bavarois et celle de Qatar Sports Investments (QSI), propriétaire du PSG depuis 2011.

Qu'est-ce qui sépare les deux institutions? "C'est compliqué à dire. Ça fait très longtemps que le Bayern est un grand club. Il faut laisser le temps faire et peut-être que la roue tournera pour eux", a estimé, un peu gêné, Kingsley Coman, formé au PSG mais parti à 18 ans à la Juventus avant d'exploser en Bavière depuis 2015.

L'effectif du Bayern est "bâti pour gagner la Ligue des champions", a souligné Mbappé, comme pour signifier que cela ne semblait pas être le cas du PSG. Une pierre dans le jardin du conseiller football Luis Campos?

Quand le club aux six C1 fait rentrer en cours de match des internationaux confirmés de grandes sélections comme Leroy Sané, Sadio Mané, Serge Gnabry et Joao Cancelo, Paris sort de son banc deux adolescents de 17 ans, El Chadaille Bitshiabu et Warren Zaïre-Emery pour pallier les trous dans son effectif.

La politique de recrutement de Campos, l'une des cautions pour prolonger Mbappé en mai 2022 et censé incarner un changement d'ère moins "paillettes", a de fait tourné au désastre.

Pour s'être uniquement focalisé sur Milan Skriniar, pour lequel l'Inter Milan se montrait trop gourmand, le PSG, certes sévèrement contraint par le Fair-Play financier de l'UEFA, n'a pas recruté de défenseur central, ni à l'été 2022, ni cet hiver, et n'a plus de solution quand Marquinhos, Nordi Mukiele et Presnel Kimpembe sont blessés.

Au milieu, le club ne semble pas s'être véritablement renforcé en cédant Leandro Paredes, Gana Gueye ou Ander Herrera, remplacés par Fabian Ruiz, Vitinha et Carlos Soler, des joueurs moins forts et payés cher.

Bling-bling 
En attaque, Hugo Ekitike aussi va coûter cher, quand le club devra lever son option d'achat d'environ 35 millions d'euros cet été. Venu de Reims, le buteur de 20 ans ne s'est pas imposé comme un recours solide, et le club peut regretter d'avoir laissé partir à Lens un attaquant d'un niveau équivalent, Arnaud Kalimuendo, qu'il avait formé.

Dans l'autre sens, le club s'obstine avec des joueurs qui semblent se complaire dans un certain confort au PSG, sans remise en question. Le contrat de Marco Verratti, décevant cette saison et doublement coupable face au Bayern mercredi, a été récemment prolongé jusqu'en 2026 et Paris négocie avec Marquinhos, moins impressionnant depuis un an, plutôt que de chercher du sang neuf.

Depuis l'arrivée de QSI en 2011, Paris a cherché à attirer des grands noms pour accélérer sa notoriété, de Zlatan Ibrahimovic à David Beckham, et a réussi de très grands coups en signant Neymar ou Lionel Messi.

Mais cette politique bling-bling se fait parfois au détriment de l'équilibre de l'effectif, et elle a surtout un coût très élevé.

La saison dernière, le club a ainsi terminé avec un déficit de 370 M EUR, qui devrait cette saison se monter autour de 150 M EUR, selon L'Equipe.

La pierre angulaire du projet, Kylian Mbappé, ne peut pas tout faire tout seul, et quand il est muselé comme mercredi soir, le PSG n'a plus de recours.

Neymar a manqué au moins une manche de quatre huitièmes de finale de C1 en sept campagnes, et il est forfait très probablement jusqu'à la fin de saison, pour soigner sa fragile cheville droite. Quant au champion du monde argentin Lionel Messi, dont le contrat arrive à échéance l'été prochain, il n'a pas pesé contre le Bayern.

La valse des techniciens n'arrange rien et Paris n'en finit pas d'accumuler les mauvais choix. Carlo Ancelotti a gagné la C1 avant et après son passage sur le banc parisien et Thomas Tuchel l'a remportée avec Chelsea six mois après avoir été limogé.

Mais pour l'instant, même si on se dit "très déçu" au club par l'élimination, on assure que "le plan continue", avec l'entraîneur Christophe Galtier, en contrat jusqu'en 2024.

Par Le360 (avec AFP)
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