Marocains du monde

Lions de l’Atlas: une équipe nationale, neuf nationalités

Posté le 15/12/2016 à 22h34 par Fayçal Ismaili (Mise à jour le 15/12/2016 à 22h35)

Kiosque360. La composition de la sélection nationale n’a jamais été aussi riche et diversifiée. Le choix des sélectionneurs s’est toujours porté sur ces joueurs nés et formés à l’étranger, même si les résultats de cette option qui fait débat se font toujours attendre.

Depuis quelques années, l’équipe nationale est devenue un patchwork. Pour mieux connaître l’actuelle composition des Lions de l’Atlas, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia de ce vendredi 16 décembre, s’est livré à une étude sociologique de l’origine de chaque joueur. Premier constat: neuf nationalités sont représentées dans l’équipe nationale avec une prédominance des joueurs issus de France (10). Il s’agit de Yassine El Kharoubi, Fouad Chafik, Mehdi Benatia, Roman Saiss, Youssef El-Arabi, Younes Belhanda, Khalid Boutaib, Rachid Alaoui, Fayçal Fajr et Sofiane Boufal.

Selon Al Ahdath, la Hollande est le second pays le plus représenté dans l’équipe nationale avec l’attaquant Hakim Ziyech, Karim Al Ahmadi, Noureddine Amrabet et Oussama Tannane. Toujours dans ce quasi-Benelux, la Belgique est représentée par Omar Al Kadouri, M'barek Bossoufa et Nabil Dirar.

On découvre dans cette édition du journal arabophone que le gardien Yassine Bonou est également citoyen canadien et que le latéral Hamza Mendil est de nationalité ivoirienne.

Depuis l’amendement du Code de la nationalité, la FRMF fait appel à des joueurs qui ont obtenu la nationalité de leurs mamans. C’est le cas de Marouane da Costa dont le père est portugais ou l’attaquant espagnol de Grenade, Mehdi Carcella-Gonzalez.

Hervé Renard, fin connaisseur des footballeurs européens originaires d’Afrique, a été jusqu'à convaincre le joueur du Standard de Liège, Rayan Mamay, dont le père est camerounais, de venir faire un test avec le Maroc. Mais la FIFA va mettre son veto sur la possibilité pour le Belgo-maroco-camerounais de jouer pour la sélection.

Al Ahdath évoque également le cas du Franco-marocain, Adrien Regattin, le milieu offensif du club turc Osmalisport ,qui a disputé un seul match amical avec le Maroc avant que son dossier soit bloqué par la FIFA pour des raisons administratives.

La préférence de la fédération pour les joueurs qui ont été formés à l’étranger est établie depuis le début des années 2000, mais ce choix fait toujours débat entre ceux qui désirent les joueurs locaux et ceux qui voient en ces Marocains de l’étranger des joueurs plus professionnels et aguerris au football moderne.

Par Fayçal Ismaili