Roland-Garros fera-t-il aussi les frais du coronavirus ? La Fédération française de tennis (FFT), organisatrice de l'événement du 24 mai au 7 juin prochain, rejette pour le moment "l'hypothèse d'une annulation ou d'un report" du deuxième tournoi du Grand Chelem de l'année. Elle étudie sur une base quotidienne "les scenarii pour minimiser les risques de contagion en relation avec les autorités", a expliqué son directeur général Jean-François Vilotte.
De la distribution de "kits gel et masque" à la "réduction des jauges de spectateurs" en passant par "la gestion des flux pour gérer les déplacements" sur le site et même "l'annulation des billets de titulaires venant de zones à risques", aucun mesure n'est écartée, mais la tenue de la compétition n'est pas remise en cause à ce jour. "Nous sommes sur un site de 13 hectares qui permet d'organiser les flux de spectateurs de manière très différentes des stades de football" et de façon à "éviter les zones de trop forte concentration" de personnes, a souligné M. Vilotte.
Aucun des courts de Roland-Garros n'entre dans la catégorie des enceintes confinées pour lesquelles les autorités françaises ont décidé d'annuler les événements réunissant plus de 5000 personnes. "Même avec le toit clos, le court Philippe-Chatrier est un court outdoor : il est couvert, mais il y a des espaces entre les gradins et le toit qui font que ce n'est pas une enceinte confinée", a détaillé le directeur général de la FFT.
L'an dernier, Roland-Garros a enregistré une fréquentation record de 520 000 spectateurs sur la quinzaine. Le court Philippe-Chatrier peut en accueillir 15 000, le Suzanne-Lenglen 10 000 et le Simonne-Mathieu 5000. Selon le bilan officiel diffusé vendredi après-midi, 9 personnes sont décédées et 577 cas positifs ont été confirmés en France à ce stade depuis le début de l'épidémie de Covid-19 fin janvier, mais la hausse est de plus en plus marquée.