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Vidéo. Roland-Garros: il y a vingt ans, le double sacre de Mary Pierce

Marie Pierce brandit le trophée de la victoire, à Roland-Garros, le 10 juin 2000. © Copyright : AFP
Le 10 juin 2000, Mary Pierce triomphe à Roland-Garros et son "rêve devient réalité". Vingt ans plus tard, elle incarne toujours la dernière victoire française en simple sur la terre battue parisienne.
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"C'est incroyable de penser que ça fait vingt ans et que, depuis, je suis toujours la dernière Française à avoir remporté Roland-Garros. Et je l'ai fait en simple et en double (associée à Hingis), je suis assez fière", sourit l'ancienne joueuse, qui a fêté ses 45 ans en janvier.

Pandémie oblige, Roland-Garros, qui devrait aborder son week-end de finales, est repoussé à l'automne, et c'est depuis la Floride où elle réside une partie du temps, qu'elle va vivre ce vingtième anniversaire.

Ce samedi de juin 2000, longue tresse blonde, bandeau noir, et chapelet blanc retenu sous une bretelle de sa robe, Mary Pierce s'offre, à 25 ans, son second trophée en Grand Chelem aux dépens de l'Espagnole Conchita Martinez (6-2, 7-5). Cinq ans après l'Open d'Australie, et six ans après sa première finale majeure à Paris. Une consécration accueillie sans effusion mais avec émotion, bras calmement levés au ciel et visage longuement plongé dans sa serviette.

"Quand je gagne et que je regarde mon équipe, c'est tellement de joie et de soulagement de voir que mon rêve est devenu réalité après toutes ces années de difficulté, de travail. C'est fort", se souvient-elle auprès de l'AFP.

"Petite voix"
Deux semaines plus tôt, tout a pourtant failli tourner court pour la native de Montréal, née d'une mère française et d'un père américain, qui lui a fait subir ses méthodes brutales avant qu'elle ne s'en éloigne au début des années 1990.

"Trois jours avant Roland-Garros, je n'étais pas sûre de pouvoir jouer parce que j'étais blessée à l'épaule. Et tous les jours pendant la quinzaine, j'étais presque la première arrivée et la dernière partie, je faisais deux heures de soins avant de toucher la balle, deux heures de soins après... C'étaient d'énormes journées", se remémore-t-elle.

Dès son premier tour, expéditif comme les trois suivants, un signe prometteur toutefois : "Une petite voix à l'intérieur de moi me dit: ‘Peut-être que c'est cette année…’ Ça ne m'était jamais arrivé. Je n'ai rien dit à personne, j'ai gardé ça pour moi."

A partir des quarts de finale, la N.7 mondiale du moment s'offre trois top 5 : Monica Seles (No3), Martina Hingis (No1), puis Martinez (No5).

Contre l'Américaine, son coup de la dernière chance entre les jambes devenu lob gagnant reste "LE coup de (sa) carrière". "Je me suis impressionnée moi-même, je ne savais pas que je pouvais sauter aussi haut", s'étonne-t-elle encore. De son combat épique avec la Suissesse en demi-finale, elle retient "l'heure et demie sous perfusion" pour s'en reprendre.

"La dernière tout court" 
Dans la joie discrète qui a suivi son sacre, un des premiers gestes de Mary Pierce a été un signe de croix. Car sa foi, "ce qui compte le plus" dans sa vie, s'est alors récemment renforcée après une rencontre inspirante avec la joueuse américaine Linda Wild.

"J'avais un vide en moi. Je cherchais quelque chose qui allait guérir mon cœur de toutes mes blessures. Je portais encore beaucoup de non-pardon et de haine envers mon père", s'ouvre-t-elle.

Un matin de mars 2000 à Indian Wells, "j'ai donné ma vie au Seigneur. J'ai ressenti quelque chose de tellement incroyable et puissant que c'est difficile à décrire", raconte l'ex-No3 mondiale.

"Pendant Roland-Garros, ça m'a énormément aidée. Je suis arrivée en paix, changée à l'intérieur de moi, en sachant que le Seigneur était en contrôle et que je n'avais pas besoin de m'inquiéter, explique-t-elle. Avant, c'était tellement difficile de gérer toute la pression, les attentes, les médias, le public… Là, avant mes matches, je priais et je remettais tout entre les mains du Seigneur."

Si la dernière victoire française en simple à Roland-Garros est bien la sienne, l'imaginaire collectif s'attarde cependant surtout sur celle de Yannick Noah en 1983.

"Peut-être parce que c'est un homme", avance Mary Pierce. "J'ai beaucoup de respect pour Yannick et pour ce qu'il a fait, il a beaucoup de charisme. Bien sûr, c'est le dernier homme à avoir gagné Roland-Garros, mais je suis la dernière femme. Et la dernière tout court."

Par Le360 (avec AFP)
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