Le Conseil de la région de Casablanca a validé hier, lundi 31 octobre, le déblocage de la somme de deux millions de dirhams pour la construction de l’académie du Raja. Un projet qui sera réalisé sur un terrain de 7,5 hectares situé à Bouskoura, offert par le roi Mohammed VI après le parcours exceptionnel des Verts, en 2013 en Coupe du monde des clubs. Malgré cet effet d’annonce, le projet est aujourd’hui sérieusement compromis, selon le quotidien Al Akhbar, dans sa livraison du 2 novembre.
En effet, un accord de partenariat signé par l’ex-président du club des verts, Mohamed Boudrika, la ville de Casablanca et la Fédération royale marocaine de football (FRMF) stipulait que la ville devait débloquer 20 millions de dirhams tandis que la fédération devait apporter 15 millions de dirhams. Or, poursuit le quotidien, le budget prévisionnel du projet est estimé à 100 millions de dirhams, ce qui le rend quasiment irréalisable. Surtout que Saïd Hasbane, l’actuel président du Raja, attend toujours que son prédécesseur, Mohamed Boudrika, honore sa promesse d’injecter 10 millions de dirhams dans les caisses du club. «Un montant qui se fait toujours attendre alors que le Raja croule sous les dettes et peine à payer les salaires ainsi que les primes des joueurs. Au vu de la situation, l’académie du Raja est loin d’être une priorité de Said Hasbane», indique Al Akhbar.
Pour rappel, le coach du Raja, M’hammed Fakhir, a déclaré hier que le club est endetté à hauteur de 160 millions de dirhams et qu’il vivait sa pire saison.
Et pour ne rien arranger, face à l’absence d’un stade à Casablanca pour disputer ses rencontres, le club bidaoui doit effectuer des déplacements qui coûtent très cher, en plus de peser sur la préparation physique des joueurs. Enfin, si ces difficultés financières persistent, cela risque de provoquer une crise au sein du comité du club et précipiter le départ de Said Hasbane.
