En cette fin de semaine, j’ai envie de vous parler de la sensibilité de cinéphile du journaliste algérien Hafid Derradji. C’est peut-être difficile à croire, mais notre ami est un grand connaisseur en matière de Septième Art... surtout lorsqu’il est servi dans les chaînes télé de son pays à la qualité incomparable.
Les films, les infos et autres émissions diffusés sur les télés algériennes lui offrent quotidiennement sa drogue favorite: la science-fiction! C’est un genre nouveau qui fera l’admiration des plus grands auteurs. Car sans crier gare, sans même s’annoncer, la science-fiction s’invite au quotidien à la télévision algérienne. Le tout avec un naturel qui défie le réel.
Oui, la science-fiction, ce genre littéraire et cinématographique qui invente des mondes, des sociétés et des êtres situés dans des espaces-temps fictifs, impliquant des sciences, des technologies et des situations radicalement différentes… Et ben il est banalisé sur les chaînes publiques de nos voisins de l’est.
Hafid Derradji en est tout simplement accro! Et entre nous, depuis quelque temps, il est bien servi en la matière... comme tous les Algériens. Un exemple? Les journalistes marocains envoyés par leurs médias respectifs pour couvrir les Jeux Méditerranéens d’Oran qui débutent demain, samedi 25 juin.
Les autorités algériennes les ont retenus à l’aéroport Ahmed Ben Bella et leur ont refusé l’accès au territoire. La raison évoquée: l’absence d’accréditation.
Nos consœurs et confrères ont passé plus de 36 heures dans ledit aéroport avant d’être priés de rentrer chez eux. Ils sont, aujourd’hui, à Tunis, où ils passeront les prochaines 48 heures avant de revenir au Maroc.
Tout est bien qui finit bien pour l’Algérie? Loin de là. Face à la pression exercée par de nombreuses organisations internationales de la presse, les médias au service de la junte nous ont sorti un scénario complètement farfelu: les journalistes marocains ne sont pas de vraies journalistes, mais des espions envoyés par le Makhzen. En somme des journalistes partout au monde, mais de vrais James Bond en Algérie.
Un script repris à la lettre par notre ami et partagé sur son compte Twitter: «les jeux sont pour les sportifs, les techniciens, les journalistes et les administratifs. L’Algérie a le droit de refuser l’accès aux militaires et aux policiers», a écrit le sbire du régime vert-kaki.
Ce faisant, Deraji apporte la preuve qu’il est la voix de ses maîtres. Mieux: ses soupçons sur nos consoeurs et confrères se retournent comme un boomerang contre lui, qui sabre sa casquette de baseball et révèle son képi d’agent aux ordres. Car quel autre journaliste, à part une barbouze, peut soupçonner la totalité d’une délégation de journalistes d’être des agents des services de renseignements?
Non cher Hafid, tu as tout faux. Les «journalistes» marocains envoyés à Oran sont bien plus que des espions. Ce sont des êtres bioniques, mi-humain mi-machine, fabriqués par le Maroc pour mettre main basse sur l’Algérie.
Et surtout, cher Hafid, continue sur cette voie. Tu as été repéré par une très grosse production américaine qui cherchait la perle rare pour le scénario d’un film qui abolit les frontières entre la bêtise et la science-fiction.
8 commentaires /
rentrer chez-vous rien à foutre des jeux militaires.
Je ne comprends pas vraiment le masochisme marocain à l'égard de l'Algérie. Le soi-disant bon accueil réservé par des Algériens à nos sportifs à Oran est l'oeuvre de marocains ou de descendants de marocains établis dans l'ouest algérien principalment à mon avis.