La règle de l’offre et de la demande s’applique aussi pour le foot, et les amoureux du sport le plus populaire de la planète sont prêts à délier les cordons de leur bourse pour 90 minutes de spectacle, voire plus.
Mais avant d’être dans les gradins, il faut bien être sous un toit temporaire. À un mois et demi de la CAN, trouver un logement à San-Pédro, l’une des cinq villes retenues pour la compétition, est devenu un véritable casse-tête chinois qui s’africanise pour l’occasion.
«En ces moments des préparatifs de la CAN, chaque complexe hôtelier s’inscrit dans une dynamique de rénovation et donc cela joue sur les prix des locations», a relevé Sami Louha, président de l’association des agents immobiliers et squatters de San-Pédro.
En effet, la CAN 2023 est un événement d’envergure continentale qui attirera des milliers de visiteurs, fans de football, journalistes et bien d’autres personnalités du monde entier.
A affluence exceptionnelle, demande exponentielle pour les logements temporaires, ce qui incite les propriétaires à réévaluer leurs tarifs de location.
«Du fait de la CAN, depuis près de deux mois, toutes nos résidences ont été déjà réservées. Actuellement, il n’y a plus de chambres disponibles pour la période de la CAN», a indiqué Ayé Agathe, gouvernante de l’hôtel Atlantic. Même décor à l’hôtel Sophia dirigé par Fatiha Bourdier et à l’hôtel Kida piloté par Kouao.
Les appartements et les résidences, autrefois abordables, sont maintenant proposés à des prix exorbitants, mettant à rude épreuve le budget de nombreux résidents. Le squatter donne quelques estimations de prix de location selon la catégorie. «Les studios sont passés de 50.000 (76 euros) à 60.000 Fcfa (91,50 euros) la nuitée, les deux pièces de 80.000 (122 euros) à 100.000 Fcfa (152,50 euros), les trois pièces de 125.000 (190,50 euros) à 150 000 (229 euros) Fcfa. Un appartement de quatre chambres avec salon était proposé à 425.000 fcfa (648 euros) ait actuellement 450.000 Fcfa (686 euros)».
Pour répondre aux normes souhaitées par les visiteurs, certains propriétaires ont investi dans des améliorations de leurs propriétés, justifiant ainsi une hausse des tarifs. Ces améliorations comprennent souvent des équipements supplémentaires, une décoration et des services exclusifs. «Nous avons changé tous les lits, équipé toutes chambres de jacuzzi et de robinets hydro-masseurs».
Si pour l’heure il est difficile d’avoir une résidence à un prix moins coûteux, les hôteliers de la localité semblent déterminés à accueillir les étrangers dans les meilleures conditions. Malgré la hausse des prix, les gérant (es) des différents complexes hôteliers assurent que la sécurité ne fera pas défaut.
A l’hôtel Sophia comme à la résidence Kida, la sécurité a été relevée à un haut niveau. «A la résidence Kida, nous avons quatre vigiles qui veillent jour et nuit pour assurer la sécurité des clients», rassurent-on à l’unisson.
La question persistante est de savoir comment parvenir à équilibrer opportunités économiques et budgétés des visiteurs.