Les amateurs de séries de science fiction attendaient une saison 12 de “X-Files: Aux frontières du réel”, un consortium de 17 journaux internationaux leur a offert Pegasus, un soi-disant logiciel-espion mis au point par une société israélienne, NSO. Selon ce groupement de 17 journaux internationaux, dont font partie les quotidiens français Le Monde, britannique The Guardian, et américain The Washington Post, Pegasus est capable d’aspirer, de façon indétectable, non seulement toutes les données contenues dans un téléphone portable, depuis les photographies, vidéos, carnets d’adresses et messages échangés dans des applications sécurisées comme WhatsApp, mais d’activer la caméra et le micro pour regarder l’environnement de la cible et écouter ses conversations même quand l’appareil téléphonique est éteint.
Au total, 50.000 téléphones de journalistes, patrons de presse et personnalités publiques auraient été infectées ou ciblées par 11 Etats, dont le Maroc.
Suite à ces accusations infondées, le gouvernement marocain a publié un communiqué dans lequel il rejette et condamne catégoriquement ces allégations mensongères dénuées de tout fondement, à l'instar de précédentes allégations semblables d'Amnesty international à ce sujet.
“Le gouvernement du Royaume du Maroc n’a jamais acquis de logiciels informatiques pour infiltrer des appareils de communication, de même que les autorités marocaines n’ont jamais eu recours à ce genre d’actes”, précise le communiqué.
Conscient des arrière-pensées et des visées derrière la diffusion de ces allégations mensongères et de leur contexte, le gouvernement marocain défie le collectif précité, tout comme il l'avait fait avec Amnesty international, de fournir des preuves réalistes et scientifiques qui peuvent faire l’objet d’une expertise et d’une contre-expertise professionnelles, impartiales et indépendantes sur la véracité de ces allégations.
Dos au mur, ledit consortium a, au lieu de publier des excuses officielles aux États accusés à tort, essayé de convaincre certaines personnalités marocaines de s’attaquer à leur pays en leur faisant croire que leur nom figure dans la fameuse liste. C’est le cas d’Omar Azaitar, frère, manager et entraineur des deux champions d'arts martiaux mixtes, Abou Bakr et Ottman.
Dans un post Instagram, publié dans l’après-midi de ce mardi 20 juillet 2021, Azaitar affirme qu’il a reçu un message d’une dame qui “s'est présentée comme Kristiana Ludwig (+491739799427, du quotidien allemand 'Suddeutsche Zeitung'), une journaliste allemande qui défend les droits des citoyens allemands contre les autorités marocaines”.
Cette dernière a annoncé au frère des champions marocains, qui détient également la nationalité allemande, qu’il était parmi les personnes ciblées par ce logiciel-espion. La journaliste a choqué l’intéressé, non pas par l’information, puisqu’il lui a expliqué qu’il n’a “jamais été victime d'une quelconque activité d’espionnage”, mais par sa volonté d’attaquer le Maroc. “Cette journaliste allemande a essayé de m'attirer pour cibler certaines entités au Maroc. J'ai été clair et honnête avec cette journaliste. Je lui ai dit qu'avant d'être Allemand, je suis Marocain, que je suis un sportif qui n'a rien à voir avec ce genre de problème”, a écrit Azaitar.
Pour finir, le sportif a rappelé qu’il garde le droit de poursuivre en justice toute personne ou entité étrangère qui essaiera d'utiliser son nom et celui de sa famille pour nuire au Maroc.