Les anciens vous le diront, jamais un arbitre n’a été craint par les joueurs et les entraineurs autant que feu Abdelkrim Ziani. Il était intransigeant, souvent sévère et sa fonction de commissaire de police renforçait davantage sa forte personnalité. Mais il n’a jamais fait dans l’excès ou l’injustice, même s’il lui arrivait de se tromper comme le font les meilleurs arbitres du monde.
En plus de sa vie professionnelle, Ziani a officié en tant qu’arbitre de 1952 à 1975. Il avait à peine 41 ans quand il a déposé sa tenue noire, mais le devoir l’a appelé au Sahara marocain où il y est devenu premier chef de Sûreté Régionale.
Auparavant il avait officié de 1952 à 1975 plus de 200 matchs en plus des rencontres qu’il a dirigées à l’extérieur en tant qu’arbitre international. Il détient plusieurs records dont six finales de la coupe du trône en commençant par la première édition en 1959. Il a dirigé également 10 fois le derby Raja-WAC, 15 fois celui de Rabat entre le FUS et l'AS FAR et 2 finales de la coupe Mohammed V.
Il a également brillé au niveau international. Il a dirigé les finales des Championnats du Monde Militaires à Brazzaville en 1973, des Jeux Africains à Lagos en 1973 et des Jeux Méditerranéens à Naples en 1971. Il n’a pas raté les Jeux olympiques et les éliminatoires de la coupe du monde quand il a dirigé en 1974 le duel Algérie-Tunisie qui s’est déroulé à Alger. Feu Ziani est une légende de l’arbitrage qui a été un fidèle serviteur de l’État. La preuve, il fut décoré trois fois par feu Hassan II.
