Le TAS, le Tribunal arbitral du sport, donne des précisions sur sa décision finale quant à l’appel interjeté par la Fédération algérienne de football (FAF) contre la Confédération africaine de football (CAF), la Fédération royale marocaine de football (FRMF) et la Renaissance sportive de Berkane (RSB). Tous azimuts. Dans un communiqué rendu public ce jeudi 2 mai à Lausanne en Suisse, où se situe son siège, le TAS confirme ainsi, et de la manière la plus précise, avoir rejeté la requête urgente visant «à suspendre immédiatement» l’exécution de la décision attaquée de la CAF. Celle-ci n’est autre que la validation par l’instance africaine des maillots de la RSB, floqués de la carte intégrale du Royaume.
«Cette demande a été rejetée ex parte par la présidente de la Chambre d’appel du TAS le 26 avril 2024», rappelle le TAS dans son communiqué. Par «ex parte», l’instance arbitrale internationale entend ainsi la demande de suspension immédiate de la décision de la CAF, doit-on préciser. Un revers en soit pour le régime d’Alger qui espérait une impossible remontada après les deux matches perdus sur tapis vert par l’USM Alger contre Berkane, suite à la confiscation des maillots des Berkanis en match aller dans la capitale algérienne, les empêchant ainsi de jouer, et au refus de jouer le match retour au Maroc.
Toutes les décisions de la CAF contre l’attitude de la partie algérienne restent ainsi valables. À commencer par la qualification de la RS Berkane en finale de la Coupe de la CAF. De même que les sanctions prononcées par l’instance africaine contre le club algérien et celles à venir contre la FAF. Ceci, en attendant que le TAS ne statue sur l’affaire dans sa globalité et dans le fond.
Dans son communiqué, le Tribunal de Lausanne rappelle à ce titre que les «appelants», soit la FAF, «demandent l’annulation de la décision de la CAF» et veulent arracher un jugement disant que «le maillot de la RS Berkane, que les appelants considèrent comme présentant un message politique, contrevient aux lois sur le jeu, aux règlements de la CAF et ceux de la FIFA».
«Dans le cadre de la procédure d'arbitrage, les parties sont en train d'échanger leurs mémoires écrits et la formation arbitrale qui sera chargée de décider cette affaire est en train d'être nommée. Une fois constituée, la Formation arbitrale donnera des instructions pour la suite de la procédure, y compris la tenue d'une audience. À l'heure actuelle, il n'est pas possible de préciser davantage quel sera le calendrier de cette procédure», précise le TAS dans son communiqué.
En attendant, circulez, il n’y a rien à voir. C’est Berkane qui gagne contre le régime d’Alger. Rappelons que la décision du jury d’appel de la CAF est datée du 21 avril 2024 et elle donne les Algériens perdants au match par forfait (0-3). À Alger, c’est tout le régime au pouvoir qui s’est rendu coupable d’intimidations et autres agressions à l’égard du club marocain, notamment en lui confisquant ses maillots, car portant la carte du Maroc. Des maillots reconnus et approuvés par la CAF, les Berkanis ayant disputé l’ensemble des phases précédentes de la compétition en les portant.
Les Algériens ayant également refusé de disputer le match retour, malgré leur présence au Stade municipal de Berkane, ils ont été déclarés perdants (encore une fois sur tapis vert et par 3-0) et c’est naturellement Berkane qui doit affronter les Égyptiens du Zamalek en finale, les 12 et 19 mai.
La commission de discipline de l’instance africaine devrait statuer sur d’autres sanctions à l’encontre de l’USMA, voire de la Fédération algérienne. De tels agissements entraînant, selon le règlement de la compétition, une suspension de deux ans du club. Entre autres.