Le journaliste béninois Sohounde Peperipé, qui occupe le poste de media officer auprès de la Confédération africaine de football (CAF), est rentré chez lui en toute tranquillité.
Accusé d’agression sexuelle par une responsable marocaine qui opère à MediaPro, groupe audiovisuel sino-espagnol en charge de la diffusion du tournoi panafricain, Peperipé a quitté l'Algérie sans avoir à rendre compte des faits qui lui sont reprochés dans le pays où ils se sont produits.
Le journaliste en question a été suspendu pour une durée de cinq ans, indiquent des sources informées. Pour autant, des questions s’imposent, comme le souligne le journaliste d’investigation français Romain Molina, à l’origine de l’éclatement de ce scandale sordide.
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«Une question s’impose: est-ce que la CAF a facilité la fuite de Sohounde Peperipé au Bénin? Est-ce que la CAF a contacté les autorités algériennes ou a voulu couvrir l’affaire comme souvent?», se demande-t-il.
Ses interrogations sont d’autant plus légitimes que «d’autres filles ont témoigné devant la Commission de la CAF».
Quand on sait que l’Algérie est très soucieuse de soigner son image en faisant du CHAN un événement, où s’entremêlent sport et politique, une vitrine pour camoufler ses problèmes internes, il ne serait pas étonnant de découvrir qu’elle s’évertue à étouffer un tel scandale ayant eu lieu sur son sol.
Quant à la CAF, l’on s’étonne qu’elle se soit contentée d’une simple suspension d’un de ses responsables média, coupable d’actes répréhensibles, sans recourir aux procédures en vigueur en de tels cas.