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Algérie: quand la FAF «se solidarise» avec la Palestine et met en berne le foot en voulant duper les siens

Le siège de la Fédération algérienne de Football (FAF). © Copyright : DR
De peur d’essuyer des tirs nourris du peuple qu’elle gouverne d’une main de fer, la junte au pouvoir en Algérie opte pour la radicalité. Pas de foot, et donc pas de manifestations pro-Gaza en guise de transfert de colère.
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La Fédération algérienne de football (FAF) a annoncé, ce mercredi 18 octobre, la suspension de toutes les compétitions footballistiques à une date ultérieure «en solidarité avec le peuple palestinien frère».

L’instance suprême du ballon rond algérien a fait cette annonce très laconique en invoquant un argument pour le moins équivoque mais qui ne trompe personne.

Le fait est que le régime militaire en place en Algérie et qui gouverne le pays d’une main de fer, se mêlant même de la chose footballistique, a opté pour cette décision radicale pour éviter un éventuel casse-tête.

D’autant plus que, selon nombre d’observateurs avertis, la tenue des compétitions footballistiques en ce temps où la guerre entre le Hamas et Israël bat son plein donnerait lieu à d’énormes manifestations de colère, en guise de solidarité avec la Palestine mais aussi pour dénoncer la gestion calamiteuse du «pays du million et demi de martyrs».

Lire aussi: Gaza: de quoi la paralysie du régime algérien est-elle le nom?

Et le souvenir du Hirak, ayant pris forme en février 2019 pour s’opposer au cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika, est toujours frais dans les mémoires. Après avoir emporté plusieurs hauts gradés de l’Etat, le Hirak a été étouffé pour cause de la pandémie du coronavirus.

Aujourd’hui encore, la junte militaire, embourbée dans une crise de régime profonde, semble trembler à l’idée de voir les Algériens exprimer leur colère quant aux maux qui ne sont autres que le fruit sa gestion désastreuse.

En somme, des manifestations pro-Gaza devraient ressembler à un terrible crash-test pour le chef d’état-major de l’armée algérienne, Saïd Chengriha, par ailleurs l’homme fort d’Alger. 

Par Khalid Mesfioui
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