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Après une traversée du désert, le Canada veut repousser ses limites au Qatar

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Le football au Canada évolue dans l’ombre du hockey sur glace, le baseball et le basketball. Avec la qualification impressionnante et méritée de la sélection canadienne à la Coupe du monde qui se dispute à partir du 20 novembre courant au Qatar, les observateurs estiment que le ballon rond dans ce pays d’Amérique du nord finira par gagner les cœurs et prendre racine au fil des compétitions et des belles performances.
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A une journée de la fin des qualifications de la zone Concacaf pour la grand-messe footballistique, les hommes du Grand Nord, sous la houlette du sélectionneur britannique John Herdman, ont décroché, haut la main, leur billet pour ce grand rendez-vous, prenant le meilleur sur des équipes chevronnées et habituées de la coupe du monde comme le Mexique et les Etats Unis.

Avec l’art et la manière, les coéquipiers de Jonathan David, sociétaire du club français de Lille, ont signé le comeback de la sélection canadienne du football sur la scène mondiale, mettant ainsi fin à une longue traversée du désert qui a duré 36 ans.

En remontant l’histoire footballistique, l’on découvre que les Canucks n’ont disputé qu’une seule fois la phase finale en 1986 au Mexique. Lors de leur premier match au pays des Aztèques, les Canadiens ont mené la vie dure aux Français de Michel Platini, champions d’Europe en titre, qui ont finalement remporté la partie dans la douleur, grâce au redoutable Jean-Pierre Papin. Ensuite, les coéquipiers de Bruce Wilson ont concédé deux défaites sur un score identique (2-0) face à l’URSS et la Hongrie.

De l’avis de plusieurs analystes et experts du ballon rond, le grand retour canadien au mondial s’est fait grâce à une équipe soudée, enthousiaste et surtout ambitieuse, dirigée avec maestria par le technicien anglais Herdman qui a pris à bras le corps cette nouvelle aventure après avoir mené la sélection féminine canadienne à la gloire olympique à deux reprises.

Pour certains, la décision de Herdman de prendre les rênes d’une sélection masculine canadienne, qui peinait à se frayer un chemin parmi les géants de la CONCACAF, manquait de calcul et de sagesse de la part d’un entraîneur qui a goûté aux saveurs des exploits et de la réussite.

« L’Anglais semblait troquer une formation d’élite qu’il avait menée à deux médailles olympiques et appelée à se couvrir d’or, contre des seconds couteaux tombés au 94e rang du Classement mondial FIFA/Coca-Cola », écrit le site spécialisé de la FIFA, estimant que se fixer l’objectif de qualifier la sélection masculine à la Coupe du monde paraissait “même flatteur”, d’autant plus que le Canada n’avait plus atteint la dernière phase des préliminaires mondialistes de la CONCACAF, depuis plus de 20 ans.

Expliquant sa décision de prendre les commandes de la sélection canadienne, Herdman a estimé dans une interview au site de la FIFA, “FIFA+”, que mener cette équipe à une coupe du monde « pourrait changer le football dans ce pays » et renforcer sa popularité parmi les Canadiens.

Ce cap franchi, le sélectionneur veut continuer à capitaliser sur cette “énorme ambition” lors du plus grand événement footballistique du monde où son équipe évoluera dans un groupe F ultra-compétitif aux côtés de la Croatie et la Belgique, qui ont décroché respectivement la deuxième et la troisième place il y a quatre ans en Russie, en plus d’une sélection marocaine ambitieuse et pétrie de talents, menée par un nouvel entraîneur national, en l’occurrence Walid Regragui.

Interrogé sur ses priorités lors de la Coupe du monde, Herdman a répondu que l’objectif est de tenter de “combler l’écart qualitatif auquel nous devrons faire face”.

“Nous nous concentrons aussi sur l’état d’esprit et la culture d’équipe pour amener les joueurs à franchir un nouveau palier, ainsi que sur la mise en place d’un plan tactique qui nous donne une chance d’être vraiment compétitifs”, a-t-il indiqué, ajoutant que les joueurs doivent travailler dur pour faire bonne figure au Qatar.

Pour lui, il est aussi important de gérer la mentalité d’outsider avec prudence qui sous-entend que “l’on est pas assez bon”. “ Nous devons chercher le moyen de faire la différence et trouver un facteur X et repousser nos limites”, a-t-il lancé.

Afin de réussir cette nouvelle mission et franchir un nouveau cap avec la sélection canadienne, Herdman, qui préfère évoluer en 3-4-1-2, compte s’appuyer sur des joueurs talentueux comme Alfonso Davies, le jeune ailier gauche du Bayern Munich, que son coéquipier Thomas Müller a qualifié de “phénomène”.

Autre pièce maîtresse dans la formation canadienne qui veut se mesurer aux coéquipiers de Luka Modric, Kevin De Bruyne et Achraf Hakimi, n’est autre que l’attaquant rapide de FC Lille, Jonathan David, qui compte à son actif 22 réalisations en 34 matchs avec le club français.

Pour les spécialistes du ballon rond, il faut pas n’en plus perdre de vue l’ailier de Bruges, Cyle Larin, qui fait partie, aux côtés de Davies et David, de la stratégie dite “l’art du contre” que le coach Herdman adopte pour disloquer les défenses les plus compactes des adversaires.

Par Le360 (avec MAP)
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