À Bouskoura, à une vingtaine de kilomètres au sud de Casablanca, l’Académie du Raja Club Athletic ne se contente pas d’aligner des infrastructures dernier cri. Ici, chaque mur, chaque terrain et chaque projet portent l’ambition de replacer la formation au centre du projet sportif et économique du club.
Sur plus de 7 hectares, l’Académie se divise en trois pôles: sportif, pédagogique et administratif. Quatre grands terrains, en gazon naturel et en synthétique, accueillent l’équipe première et les formations U17, U19 et U21. Les plus jeunes, eux, poursuivent leur apprentissage au Complexe Raja-Oasis.
Le pôle sportif ne se limite pas aux pelouses. On y trouve une salle de musculation, un centre de rééducation, un service médical et un restaurant. Des mini-terrains synthétiques complètent l’équipement, pensés pour le travail technique des catégories inférieures. En septembre 2023, un hôtel a été inauguré pour loger l’équipe A lors des stages de préparation.
La formation au centre du jeu
Pour Sébastien Sommacal, nommé directeur sportif en juillet dernier, l’Académie est un outil à la hauteur des ambitions du club. «Le Raja est doté de magnifiques infrastructures. Il n’a rien à envier à certains clubs européens. Il y a des ajustements à faire, mais je suis surpris et très satisfait de ce que j’ai pu voir », confie ce technicien fort de plus de 20 ans d’expérience en France et en Afrique du Nord.
Son objectif est clair: faire de la formation un pilier stratégique. Une ambition que partage Jawad Ziyat, président de l’association RCA et artisan du projet de société anonyme. «C’est au cœur de notre vision. Des joueurs comme Rahimi, Banoun, Bassir ou El Karkouri ont rapporté des millions au club. Il faut retrouver ce cycle vertueux», nous a-t-il en juin dernier.
La politique sportive évolue également. Ziyat l’avait résumé en quelques mots: «Nous allons recruter de façon rationnelle, avec une approche scientifique et basée sur le mérite. On ne recrutera pas pour remplir les fiches. Et si un joueur formé au club a le même niveau qu’un joueur extérieur, c’est lui qu’on choisira». Une philosophie qui vise à valoriser le travail interne tout en optimisant les dépenses.
Un partenariat pour soutenir l’ambition
Le développement de l’Académie s’inscrit dans un cadre plus large, marqué par la signature, le 2 août, d’un partenariat avec la fondation Ports4Impact de Marsa Maroc. Cet accord, conclu en présence du président de la FRMF, Fouzi Lekjaa, a vu l’entreprise entrer à hauteur de 60% au capital de Raja Club Athletic S.A., contre 40% pour l’association fondatrice.
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L’investissement annoncé, 150 millions de dirhams sur trois saisons, doit renforcer la structure, tandis que l’apport de l’association (évalué à 100 millions de dirhams) comprend droits commerciaux, contrats de joueurs et outils de gestion. Un tournant dans la gouvernance, qui place la performance sportive et la stabilité financière sur un même plan.
Pour Azzedine Alami, responsable TIC du club, les effets se font déjà sentir: «L’équipe première dispose désormais de deux terrains en gazon naturel, ce qui n’était pas le cas auparavant. Nous n’aurons plus besoin de chercher ailleurs pour préparer nos matches».
Au-delà des chiffres et des annonces, l’Académie du Raja s’affirme comme le cœur battant du club. Un lieu où les futures générations de Rahimi, Benoun ou Bassir façonnent leur jeu, avec l’ambition de faire rayonner le Raja sur les pelouses marocaines, africaines et au-delà.
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