Info360. Le Raja solde une dette fiscale vieille de 18 ans et ouvre la voie à Marsa Maroc

Jawad Ziyat, Driss Agoujjim et Fouzi Lekjaa

Le Raja Club Athletic tourne définitivement la page d’un lourd passif fiscal vieux de 18 ans. En obtenant la mainlevée de la saisie sur son registre de commerce, le club casablancais solde intégralement sa dette auprès du fisc. Une étape cruciale qui ouvre la voie à l’entrée de Marsa Maroc, via son bras social Ports4Impact, au capital de sa société anonyme, et marque le véritable départ d’un nouveau modèle de gouvernance dans le football national.

Le 06/08/2025 à 22h02

Le Raja Club Athletic a obtenu la mainlevée officielle de la saisie exécutoire qui grevait le registre de commerce de sa société anonyme, scellant ainsi la fin d’un contentieux fiscal de près de 18 ans.

La Direction générale des impôts (DGI), par l’intermédiaire de sa direction inter-préfectorale des impôts des personnes morales de Casablanca Sud, a confirmé la levée de cette saisie, qui avait été initiée en juillet 2022 en raison d’un litige fiscal portant sur plus de 61 millions de dirhams, hérité de l’ancienne structure associative du club.

Cette régularisation fiscale permet au club d’effacer définitivement ce passif et de repartir sur des bases saines. Elle intervient quatre jours seulement après la signature d’un partenariat stratégique entre le Raja et Marsa Maroc, à travers sa fondation Ports4Impact.

Une cérémonie officielle s’est tenue le samedi 2 août à Casablanca, en présence du président de la Fédération royale marocaine de football, Fouzi Lekjaa, pour acter ce moment clé. Il ne s’agissait pas seulement d’une signature, mais d’un véritable tournant dans la gouvernance du football marocain.

L’accord scellé entre les deux parties repose sur l’entrée de Ports4Impact au capital de la société Raja Club Athletic S.A. à hauteur de 60%, contre 40% pour l’association fondatrice. En termes financiers, cela représente un investissement de 150 millions de dirhams sur trois saisons, en contrepartie d’un apport en actifs de l’association évalué à 100 millions de dirhams (droits commerciaux, contrats des joueurs, outils de gestion…).

Avec un registre de commerce désormais libéré de toute contrainte légale, le Raja peut désormais accueillir pleinement son partenaire stratégique.

En soldant intégralement sa dette fiscale, le club envoie un signal fort à l’ensemble du paysage sportif national. Le Raja se positionne désormais comme un modèle de conformité et de bonne gestion, en rupture totale avec les pratiques du passé.

Le compteur est désormais à zéro. Débarrassé de ses dettes et adossé à un partenaire crédible, le Raja est prêt à aborder un nouveau cycle. Plus structuré, plus stable, et plus ambitieux.

Ce virage historique pourrait bien faire du club vert le laboratoire d’un nouveau modèle de gouvernance du sport marocain, inspirant d’autres institutions à suivre le même chemin.

Par Adil Azeroual
Le 06/08/2025 à 22h02