Le Wydad a signé M’Baye Niang. On ne va pas faire la fine bouche. L’international sénégalais, qui fêtera ses 30 ans en décembre prochain, fait partie des buteurs qui étaient encore sur le marché, libres de tout contrat. Il a été proposé partout, sans succès. A un moment, on a même plus ou moins parlé de lui comme joker de luxe à Marseille.
Nous parlons ici d’un attaquant de niveau international, qui a marqué partout où il est passé. Instable, fantasque, mais talentueux. L’année dernière, il a commencé la saison en Turquie (Adana) avant de la finir en Italie (Empoli). Mais son ratio de buts a été suffisamment bon (8/20 et 6/14) pour que le site de référence, Transfermarkt, le valorise à 2,5 millions d’euros.
Nous parlons aussi d’un garçon qui a connu le haut niveau et qui a déjà disputé la Champions League européenne (avec le Milan AC). Donc bienvenue à lui. On verra ce que cela donnera sur le terrain mais, sur le papier, ce transfert ressemble à une bonne pioche. Le Wydad, qui doit jouer la Coupe du monde des clubs en juin 2025 et qui doit renouer avec les premiers rôles de la Botola après un dernier exercice raté, n’a aucun attaquant de niveau international. On peut espérer que Niang sera ce Messi tant attendu…
Même si le joueur arrive libre, l’investissement reste important entre prime de signature, salaire et divers bonus. Le Wydad vient d’ouvrir une brèche et il faut espérer que d’autres clubs de la Botola s’y engouffreront.
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On ne va pas leur demander de débaucher Rodrygo ou Vinicius, mais de regarder les bons coups sur le marché des joueurs libres de tout contrat. Berkane a bien enrôlé Munir, le gardien numéro 2 des Lions de l’Atlas. C’est un joli coup. Et le Wydad a bien tenté, ou envisagé, Ounahi, qui a fini par atterrir en Grèce.
La Botola a besoin aussi de noms, de paillettes, de joueurs d’un calibre supérieur, même quand ils sont en fin de parcours. Il y a bien des anciennes gloires qui ont fini dans les championnats dits exotiques, comme l’Inde, l’Ouzbékistan, en plus du Golfe bien entendu. Alors pourquoi pas le Maroc?
N’oublions que c’est aussi une manière de commercialiser le produit footballistique local. Parce que les grands noms attirent les lumières.
Et si le Raja, qui fait son retour dans la C1 africaine, cherche un buteur, on veut bien lui souffler un nom: Mario Balotelli. Oui, oui, on parle bien de l’auteur du célèbre «Why always me?».
Il paraît que le WAC a tenté le coup avant de se rabattre sur Niang. Peut-être que le Raja aurait de meilleurs arguments pour séduire Super Mario. Bien sûr, l’idée n’est pas d’aligner une star et 10 plots ou porteurs d’eau, mais de construire un collectif. Mais aucun entraîneur et aucun supporter ne dira non à l’arrivée d’une star.
Regardez les matchs de la Botola, qui en est à sa deuxième journée. Ce qui manque, c’est l’étincelle, les joueurs qui font la différence. En plus, aucune équipe ne possède de vrai 9, c’est-à-dire un attaquant buteur, une pointe, un joueur de surface obsédé par le but.
Youssef El Arabi, qui a encore de beaux restes, vient d’atterrir en Chypre. Il y a bien au Maroc deux ou trois clubs qui auraient pu se l’offrir. Non?