La défaite a été lourde. Pas seulement au tableau d’affichage. Ce samedi, au stade 18 Novembre de Khémisset, l’Union Touarga Sports (UTS) s’est inclinée face à la Renaissance Club Athletic (RCAZ) sur le score de 2 buts à 1, pour le compte de la 8e journée de Botola Pro D1. Mais le véritable séisme s’est produit après le coup de sifflet final. En conférence de presse, l’entraîneur Abdelouahed Zamrat a annoncé sa démission, dans un discours chargé de colère, de lassitude et d’accusations frontales.
«Ce qui se passe est impossible à accepter. Certaines rencontres ne se jouent plus sur le terrain. Elles se gagnent ailleurs», a-t-il lâché. Des propos qui résonnent comme l’une des dénonciations les plus brutales entendues dans le championnat ces dernières années.
Zamrat ne s’est pas limité à de simples sous-entendus. Il évoque des décisions arbitrales récurrentes et difficilement explicables, des pressions extérieures et des matches «orientés» par la VAR, ainsi que l’intervention de «personnes qui influencent le jeu loin des stades». Il rappelle le penalty annulé face au MAS, celui non sifflé contre l’Union Yaacoub El Mansour, et ce but refusé contre la Renaissance Zemamra, alors que, selon les images, le ballon avait été repris de la tête et non de la main.
Le moment le plus étonnant de cette conférence de presse a pourtant été l’arrivée de Adil Matni, directeur sportif de l’UTS, qui est venu s’asseoir à côté de son entraîneur. Sans détour, il a annoncé sa propre démission, par solidarité totale. Un geste rare et lourd de sens.
