Dirigés par Éric Chelle, les Super Eagles avancent avec l’allure d’un aigle qui plane: puissance, ambition et expérience. Trois fois champions d’Afrique, seize fois sur le podium, dont cinq finales disputées, les Nigérians incarnent depuis des décennies une valeur sûre de la Coupe d’Afrique des Nations. Rares sont les éditions où ils ne figurent pas dans le dernier carré. À égalité avec la Côte d’Ivoire, le Nigeria est la quatrième nation la plus titrée du continent, derrière le Ghana (4 titres), le Cameroun (5) et l’Égypte (7). Une régularité presque unique, reflet d’un ADN de compétiteur et d’une culture footballistique profondément enracinée.
Une histoire façonnée par les podiums et les finales
L’histoire nigériane dans la CAN parle d’elle-même. Troisièmes en 1976 en Éthiopie puis en 1978 au Ghana, les Super Eagles décrochent leur première étoile en 1980 à domicile, au terme d’une édition fondatrice qui installe durablement la sélection parmi les géants du continent.
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Suivent ensuite plusieurs finales: 1984, 1988 au Maroc, 1990, avant un deuxième sacre en 1994 en Tunisie, porté par une génération dorée qui a marqué les esprits. En finale, le Nigeria domine la Zambie (2-1) et confirme son statut de puissance africaine, une réputation qui ne l’a jamais quitté.
Après ce deuxième titre, les Nigérians traversent une longue période de frustrations. Les trophées échappent souvent de peu, malgré une présence quasi constante sur les podiums. En 2000, lors d’une CAN coorganisée avec le Ghana, le Nigeria s’incline en finale face au Cameroun aux tirs au but, au terme d’un scénario cruel.
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Les Super Eagles enchaînent ensuite les troisièmes places: 2002, 2004, 2006, puis 2010 en Angola. Une régularité impressionnante, nourrissant autant la fierté que les regrets: toujours là, souvent proches, mais rarement récompensés.
C’est finalement en 2013, en Afrique du Sud, que le Nigeria retrouve le sommet continental. Après une phase de groupes poussive, conclue par deux matches nuls, les Super Eagles éliminent la Côte d’Ivoire en quarts de finale, surclassent le Mali, puis dominent le Burkina Faso en finale. Un sacre symbole de résilience, de solidarité et de maturité collective.
Super Eagles Nigeria (Groupe C), CAN 2025
Lors de la dernière CAN, organisée en Côte d’Ivoire en 2023, les Nigérians atteignent de nouveau la finale. Ils ouvrent même le score au stade Alassane Ouattara d’Abidjan face au pays hôte. Mais les Ivoiriens, repêchés en huitièmes de finale et portés par un incroyable élan populaire, renversent la situation pour s’offrir un troisième sacre continental. Une défaite difficile à digérer pour une sélection qui croyait tenir sa quatrième étoile.
Un effectif impressionnant et des leaders offensifs
L’histoire offensive du Nigeria est riche. Le troisième meilleur buteur de l’histoire de la CAN n’est autre que Rashidi Yekini (13 buts en 20 matches), figure emblématique des années 1980 et 1990. Une tradition offensive toujours vivante.
Aujourd’hui, elle se perpétue avec un duo XXL: Victor Osimhen (26 ans), star de Galatasaray et Ballon d’Or africain 2023, capable de faire basculer un match sur un geste, et Ademola Lookman (Atalanta), Ballon d’Or africain 2024, symbole de percussion et d’efficacité. Deux leaders offensifs soutenus par un vivier dense de joueurs explosifs et expérimentés, faisant du Nigeria l’un des grands favoris de la CAN 2025.
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Éric Chelle dispose d’une génération talentueuse et équilibrée, qui arrive au Maroc avec une mission claire: conquérir un quatrième titre continental. Mais le chemin s’annonce semé d’embûches. La Tunisie rêve de renouer avec les sommets, vingt ans après son unique sacre en 2004. L’Ouganda et la Tanzanie, eux, joueront leurs chances à fond dans une poule où chaque détail comptera, rappelant que les grandes nations ne sont jamais à l’abri d’une surprise.
Une revanche à prendre
Un symbole demeure. Le Nigeria revient au Royaume avec un souvenir douloureux: c’est au Maroc, lors des barrages africains pour la Coupe du monde 2026, que les Super Eagles ont vu leur rêve mondial s’éteindre face à la RD Congo. Une cicatrice encore vive, susceptible de servir de moteur autant que de rappel.
Cette fois, les Super Eagles reviennent avec le statut de grands favoris et une revanche à prendre sur l’histoire. À eux d’assumer ce costume imposant et de transformer, enfin, l’éternelle promesse en couronne africaine.
LA LISTE DES CONVOQUÉS:
(28 joueurs) Gardiens: Stanley Nwabali (Chippa United/RSA), Amas Obasogie (Singida Blackstars/TAN), Francis Uzoho (Omonia Nicosie/CHY).
Défenseurs: Calvin Bassey (Fulham/ENG), Oluwasemilogo Ajayi (Hull City/D2 ENG), Bright Osayi-Samuel (Birmingham City/D2 ENG), Bruno Onyemaechi (Olympiacos/GRE), Chidozie Awaziem (Nantes/FRA), Zaidu Sanusi (FC Porto/POR), Igoh Ogbu (Slavia Prague/TCH), Ryan Alebiosu (Blackburn Rovers/D2 ENG).
Milieux: Alex Iwobi (Fulham/ENG), Frank Onyeka (Brentford/ENG), Wilfred Ndidi (Besiktas/TUR), Raphael Onyedika (Club Bruges/BEL), Tochukwu Nnadi (Zulte Waregem/BEL), Fisayo Dele-Bashiru (Lazio/ITA), Ebenezer Akinsanmiro (Pisa/ITA), Usman Muhammed (Ironi Tiberiasl/ISR).
Attaquants: Ademola Lookman (Atalanta/ITA), Samuel Chukwueze (Fulham/ENG), Victor Osimhen (Galatasaray/TUR), Moses Simon (Paris FC/FRA), Chidera Ejuke (Séville FC/ESP), Akor Adams (Séville FC/ESP), Paul Onuachu (Trabzonspor/TUR), Cyriel Dessers (Panathinaikos/GRE), Salim Fago Lawal (NK Istra 1961/CRO).
LE PROGRAMME DES MATCHS:
Le mardi 23 décembre 2025:
Nigeria-Tanzanie, à 18h30, au Grand Stade de Fès
Le samedi 27 décembre 2025:
Nigeria-Tunisie, à 21h, au Grand Stade de Fès
Le mardi 30 décembre 2025:
Nigeria-Ouganda, à 17h, au Grand Stade de Fès
LA FICHE DU NIGERIA:
Sélectionneur: Éric Chelle
Capitaine: Wilfred Ndidi
Nombre de participations: 21
Meilleure performance: vainqueur en 2013, 1994 et 1980
Surnom: Super Eagles
