L’attaquante internationale marocaine Sakina Ouzraoui marque durablement la Coupe d’Afrique des Nations féminine Maroc-2024 de son empreinte, à 24 ans. Face au Ghana en demi-finale, mardi 22 juillet, elle a arraché un nul inestimable et porté les Lionnes vers la remontada (1-1, t.a.b. 4-2) et une deuxième finale continentale de rang.
C’est sans surprise que la Confédération africaine de football (CAF) l’avait désigné meilleure joueuse de cette rencontre à sensations. «Ce trophée de meilleure joueuse, il est pour l’équipe. Sans elles, je ne suis rien. Ce groupe donne tout sur le terrain. Je suis fière de ce qu’on fait. Et on ira au bout», a lancé la native de Barcelone, toujours aussi altruiste, dans une déclaration accordée au site officiel de la CAF.
Formation en Belgique, pilier de la sélection
Née en Espagne, Sakina Ouzraoui a grandi en Belgique. Elle a été formée à Bruges et a connu les catégories U16 et U18 des Red Flames, la sélection féminine belge.
«La Belgique, ça m’a beaucoup appris. Ce n’était pas toujours facile, mais j’ai grandi. À Bruges, c’est là que j’ai compris ce que voulait dire être une professionnelle. Parfois titulaire, parfois sur le banc… Mais toujours prête», explique l’attaquante à la CAF. Depuis 2023, elle évolue à Tenerife, en première division espagnole.
Sa confiance palpable, acquise grâce à une expérience riche et un parcours assidu, se ressent en sélection. La joueuse crédite notamment le sélectionneur des Lionnes de l’Atlas, Jorge Vilda, après sa belle CAN: «mon coach ici en sélection me donne énormément. Il croit en moi. Et je fais tout pour le lui rendre. J’essaie d’être meilleure, chaque jour. Inshallah, on gagnera cette finale».
Le technicien rend également hommage à la joueuse, héroïque contre le Ghana: «elle a été décisive. Elle a su élever son niveau dans les moments clés. Cette victoire, elle l’a méritée.»
Ouzraoui connaît bien le Nigeria
C’est peut-être une des joueuses qui connaissent le mieux le Nigeria, qui se dresse face aux Lionnes de l’Atlas en finale de la Coupe d’Afrique des Nations, samedi 26 juillet à partir de 21h.
L’ailière Rinsola Babajide est sa coéquipière à Tenerife, alors que l’attaquante Gift Monday, écartée en dernière minute, est une amie et ancienne coéquipière. De plus, Ouzraoui a fait partie de l’équipe de 2022 qui a éliminé les Super Falcons en demi-finale de la compétition (1-1, t.a.b. 5-4).
«J’ai beaucoup de respect pour le Nigeria, pour ses joueuses. Ce sont des battantes, mais nous aussi. On sera prêtes. Et j’ai une pensée pour Gift, qui n’est pas là. Elle mérite ce tournoi, mais c’est le football», a affirmé Ouzraoui.
«Ma famille est tout pour moi»
Sakina Ouzraoui est également portée par les siens, un soutien vital lors de cette compétition d’envergure. «Ma famille est tout pour moi. Ils m’ont toujours soutenue. Ce trophée, c’est aussi le leur. Sans eux, je ne serai pas là aujourd’hui», a affirmé la joueuse à leur sujet.
Son époux, Nabil Chajari, lance à son sujet: «elle le mérite. Elle travaille dur. Et elle a un partenaire qui croit en elle, qui la pousse à toujours se dépasser. Elle a fait tout ça avec le cœur».
Ouzraoui, pilier de la sélection nationale, moteur d’une attaque de feu, a peut-être rendez-vous avec l’histoire ce samedi 26 juillet à l’occasion du duel avec le Nigeria. Cette génération gravera—t-elle son nom en lettres d’or dans l’histoire de la CAN?
