Vendredi 30 octobre 2020, Khabib Nurmagomedov, champion du monde poids légers d'arts martiaux mixtes (MMA), a publié un post sur son compte Instagram, suivi par 25 millions de personnes. Dans ce dernier, le Russe s’adresse directement au président français Emmanuel Macron et exprime son mécontentement suite à la poursuite de la publication des caricatures outrageuses à l'Islam et au Prophète Mohammed (SAWS).
"Que le Tout Puissant défigure cette ordure et tous ses disciples qui au nom de la liberté d'expression insultent la foi de plus d'un milliard et demi de musulmans", a écrit le sportif, dans un message en russe et en arabe, accompagné d’une photo du dirigeant français avec une empreinte de chaussure dessinée sur le visage.
"Croyez-moi, ces provocations auront pour eux de graves conséquences car les pieux ont toujours le dernier mot", a poursuivi Khabib Nurmagomedov, défrayant la chronique en France et partout dans le monde.
Mais cette affaire a pris une nouvelle dimension après que des Bleus (joueurs de l’équipe de France) ou anciens internationaux français ont liké la publication de l’Aigle (surnom de Khabib Nurmagomedov).
Il s’agit de l’attaquant du Real Madrid et grand ami du Russe, Karim Benzema, de l’ancien défenseur du PSG Mamadou Sakho et du milieu de terrain de Naples Tiémoué Bakayoko.
Cependant, les trois joueurs français ne sont pas les seuls: le milieu du FC Barcelone, le Bosnien Miralem Pjanic ainsi que l’ancienne star du football anglais David Beckham ont également aimé le post de Nurmagomedov.
Cette attitude a soulevé un vrai tollé dans la presse, certains partis politiques français et sur les réseaux sociaux. De nombreux internautes se sont, en effet, attaqués auxdits joueurs les qualifiant même de traîtres à la nation.
Des personnalités de l’extrême-droite et du Rassemblement national tels son vice-président Jordan Bardella et le membre de son bureau politique Jean Messiha sont montés au créneau.
Pour rappel, le Maroc avait dénoncé la poursuite de la publication des caricatures outrageuses à l'Islam et au Prophète, rappelant que la liberté d’expression ne saurait, sous aucun motif, justifier la provocation insultante et l’offense injurieuse de la religion musulmane qui compte plus de deux milliards de fidèles dans le monde. Et dans une interview avec la chaîne Al Jazeera, le président Macron a fait marche arrière en expliquant que ses propos sur les caricatures avaient été mal interprétés.