L’Algérie, ou la junte qui la gouverne, va-t-elle demander à inscrire «Sir, siir, siiir» dans son patrimoine national? Tellement ces cris des supporters marocains au Qatar, lors du Mondial 2022 où les Lions de l’Atlas ont brillé de mille feux, sont entrés dans la légende.
On ne sait, mais cela n’étonnerait guère tant les caporaux d’Alger, résolument hostiles à tout ce qui est marocain au point de limoger le DG d’une chaîne TV à cause d’une simple prononciation du nom du Royaume à l’annonce de résultats sportifs, ne badinent pas avec la «discipline» qu’ils ont imposée mordicus à leur pauvre peuple.
Pour autant, chez le voisin de l’Est, l’on ne se prive pas de s’approprier allègrement des singularités bien propres à l’ennemi juré qu’est le Maroc.
Ainsi, lors du match d’ouverture du CHAN 2022, entre l’Algérie et la Libye, au stade Nelson Mandela, les supporters algériens, surement galvanisés par la junte au pouvoir, se sont donnés à cœur joie de scander «Sir, siir, siiir».
Ce cri des supporters marocains, dont l’auteur n’est autre que le sélectionneur national Walid Regragui, a été cité dans le monde entier comme symbole d’encouragement et de foi en les capacités des Lions de l’Atlas d’aller de l’avant et défier les grandes nations footballistiques, dans la grand-messe planétaire.
On aurait pu croire qu’en criant «Sir, siir, siiir», les supporters algériens rendaient hommage au Maroc pour son parcours impressionnant au Mondial 2022. Mais connaissant les intentions pathologiques des caporaux qui les gouvernent d’une main de fer, pas étonnant que ces derniers assènent que ce cri fait partie de leur patrimoine.