Battu trois fois depuis le retour de Frank Lampard, notamment face au Real Madrid (2-0), qu'il retrouve mardi en quart de finale retour de Ligue des champions, Chelsea n'a pas grand-chose à quoi se raccrocher pour espérer renverser la vapeur à Stamford Bridge.
Chelsea-Real Madrid, qui démarre à 19 heures, est à suivre sur beIN Sports 1 HD Premium, beIN Sports HD 1 English, M. Liga de Campeones, RMC Sport 1 et Sky Sport Football Italia, entre autres.
Loin de résoudre quoi que ce soit, le limogeage de Graham Potter semble avoir encore fait empirer la situation. Après un nul passable (0-0) contre Liverpool sous les ordres de Bruno Saltor, l'ex-adjoint de Potter, il y a eu une courte défaite à Wolverhampton (1-0), et deux matches où Chelsea a été surclassé.
A Santiago-Bernabéu, face aux champions d'Europe en titre et en infériorité numérique à partir de l'heure de jeu, mais surtout samedi à domicile contre Brighton, où le score de 2-1 ne traduit pas le gouffre entre les deux équipes.
Avec 57% de possession pour Brighton -elle atteignait autour de 70% pendant la majorité du match avant que les visiteurs ne gèrent- et surtout 26 tirs subis, du jamais-vu à Stamford Bridge sur les 20 saisons où cette statistique a été collectée, Chelsea a été humilié.
Trouver «une nouvelle énergie»
Les huées au coup de sifflet final, un son devenu presque habituel à la fin des matches à domicile des Blues, s'adressaient indistinctement aux joueurs, à la direction et même -déjà- à Lampard, accueilli pourtant deux heures plus tôt par des banderoles de «bienvenue» à l'adresse de «Super Frankie».
Il est d'ailleurs difficile de voir dans la nomination de l'ancien milieu de terrain emblématique autre chose qu'un «coup de communication» de la part des propriétaires américains, de plus en plus impopulaires, pour calmer la base.
«Il nous a dit de retrouver la confiance, de rejouer un football simple. De revenir à la source en fait», a tenté d'expliquer Wesley Fofana, au sujet de l'apport de Lampard.
«Je ne vais pas essayer d'enjoliver quoi que ce soit. Il doit y avoir un sentiment de fierté quand on joue pour Chelsea. Pour qu'on y arrive, il va falloir une nouvelle énergie. Il faut que ça revienne», a pour sa part commenté le coach, assez vaguement.
En face, mardi soir, ils auront un Real Madrid dont la C1 est l'objectif principal et qui a pu faire tourner pendant le week-end, lors de la victoire à Cadix (2-0), ménageant Vinicius et Toni Kroos.
«Dans l'ADN du club»
Avec une équipe dont le seul but lors des cinq dernières rencontres a été un tir détourné de Conor Gallagher contre Brighton, Chelsea est face à une montagne.
A son arrivée, les supporters des Blues rêvait d'un histoire à la Roberto di Matteo, lui aussi ancien joueur arrivé au chevet du club en 2012 et qui avait conduit Chelsea à renverser un déficit de deux buts (3-1) en huitième de finale de la C1 contre Naples, avec une victoire 4-1 après prolongation, puis à leur premier sacre européen.
Lampard s'en souvient d'autant mieux qu'il avait marqué ce soir-là. «Dans le football, on peut changer l'histoire très vite», a-t-il assuré samedi soir.
«Il nous faudra un énorme désir de réaliser (cet exploit) et ce sera un match différent. Il faudra qu'on électrise le public», a-t-il ajouté. «Ce sera l'ambiance la plus folle de la saison, on l'a vu contre Dortmund. Je pense que ce sera encore plus fou contre le Real Madrid. Et je l'espère parce qu'on va avoir besoin d’eux», a confirmé Fofana.
«Chelsea l’a déjà fait (...). Ils ont quand même gagné la Ligue des Champions en 2021. Je pense que c’est possible, c’est dans l’ADN du club. On a rien à perdre», a-t-il ajouté.