Dans une forme de condescendance, Calciomercato appelle au report de la prochaine Coupe d’Afrique des nations. Pour ce média, par ailleurs spécialisé dans les marchés des transferts, la menace Covid-19 et sa variante Omicron qu’il qualifie de «redoutable» planent sur le ciel africain.
«Et si la tendance est vouée à s'amplifier, on se demande pourquoi il faut jouer la Coupe d'Afrique. La nôtre est une question mais en même temps un souhait qui prend en compte les risques sanitaires des joueurs impliqués, et par conséquent les complications pour leurs clubs respectifs», s’interroge ce site.
Le fait est qu’il (Calciomercato) défend plutôt les intérêts des clubs italiens, sachant que pas moins de 25 joueurs de Serie A devront disputer le compétition phare sur le continent noire. Et d’énumérer les noms des Africains évoluant en Italie, avant de se trahir: «Reporter la Coupe d'Afrique pour des raisons de sécurité serait un grand avantage technique pour de nombreux clubs».
Poursuivant dans ses arguties, le média italien assène, comme dans ce qui peut s’apparenter à une menace, son espoir de voir d’autres fédérations, en plus de celle italienne, exiger le report de la CAN. «Il faudra alors se demander pourquoi à l'avenir les championnats à travers l'Europe devraient être conditionnés pendant leur plein essor.»
Sans scrupules et sans vergogne, l’on suggère la tenue de la CAN au même moment que l’Euro. «De cette façon, aucun club ne serait endommagé.» D’autant plus navrant que de tels propos n’ont pas été tenus, par exemple, lors de la tenue de la dernière Copa America.
Il est évident que la Confédération africaine de football (CAF) suit de près l’évolution de la pandémie du coronavirus, et qu’il ne mettra pas en péril la santé des joueurs africains. Mais il est évident aussi que le report de la grand-messe africaine relève de son ressort.