Corruption: Blatter estime qu’il faut retirer l’organisation du Mondial 2022 au Qatar

Seppe Blatter, alors président de la FIFA, lors de l'attribution de l'organisation du Mondial 2022 au Qatar.

Seppe Blatter, alors président de la FIFA, lors de l'attribution de l'organisation du Mondial 2022 au Qatar.. DR

Dans une interview accordée au journal allemand Bild et diffusée, ce jeudi 16 avril, sur son site internet, l’ancien patron de la FIFA revient sur l’affaire de corruption ayant entaché l’attribution de l’organisation du Mondial 2022. Il suggère de mettre à l’écart le Qatar. Explications.

Le 16/04/2020 à 13h44, mis à jour le 16/04/2020 à 14h01

Pour ce qui est d’une sortie tonitruante, c’en est une. Et elle fera sans doute tache d’huile. S’exprimant dans les colonnes du journal allemand Bild, Sepp Blatter n’y va pas de main molle en évoquant la Coupe du monde 2022.

L’organisation de cette édition avait été attribuée à l’émirat du Golfe en 2013, c’est-à-dire à l’époque où Blatter présidait toujours aux destinée de cette grande instance footballistique mondiale.

Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Et des soupçons de corruptions ont éclaté emportant notamment Blatter hismself et Michel Platini, ancien président de l’UEFA.

Dans ses propos à Bild, l’ancien patron de la FIFA suggère de retirer l’organisation de la Coupe du monde 2022 au Qatar. «On pourrait donner l’organisation à l’Allemagne, mais cela ferait alors deux éditions de suite en Europe après l’édition 2018 en Russie. Le Japon est aussi une possibilité, mais je pense aux États-Unis. Ils organisent déjà l’édition de 2026 (avec le Mexique et le Canada) et ont déjà l’expérience de 1994», estime Sepp Blatter.

Nombre d’observateurs voient dans cette sortie une suite de règlement de compte entre Blatter et Platini, son ennemi juré. Plus d’une fois, l’ancien patron de la FIFA a pointé l’intervention de l’ancien président français Nicolas Sarkozy auprès de Platini pour faire pencher la balance en faveur du Qatar.

L'émirat du Golfe a toujours nié avoir versé des pots-de-vain pour s'adjuger les voix des votants. Une enquête est toujours en cours en France.


Par Khalid Mesfioui
Le 16/04/2020 à 13h44, mis à jour le 16/04/2020 à 14h01