De retour dans leurs clubs après les dates FIFA, consacrées aux compétitions et aux rencontres amicales entre nations, les principales vedettes du sport-roi ont rejoint leurs clubs et leurs coéquipiers. Quant aux supporters, c’est le chemin des stades qu’ils ont repris, habillés des couleurs de leurs clubs favoris. Parce que les choses sérieuses commencent.
Dès aujourd’hui mardi et demain mercredi, la compétition phare du football mondial, la Ligue des Champions, va retrouver ses droits. Les affiches sont alléchantes et vont opposer certaines des équipes les mieux classées de la hiérarchie du football mondial. Une hiérarchie déterminée selon les critères objectifs suivants:
Au classement FIFA, qui récompense la performance, c’est Manchester City qui est en tête, suivi du Real (3e), d’Arsenal (5e), du PSG (7e), du Borussia Dortmund (8e), du Barça (9e), du Bayern (10e) et de l’Atlético (18e). Il est arrêté mensuellement sur la base de points acquis et accumulés au cours de l’année courante. Ils varient en fonction de l’importance de l’adversaire et de l’enjeu du match. Ainsi, une victoire en finale de Ligue des Champions n’a pas le même poids qu’un succès obtenu lors d’un match de championnat.
L’autre classement est établi selon le coefficient UEFA. Ce coefficient, qui met en avant la régularité, est calculé sur la base des performances du club en compétition sur les 5 dernières années. Être finaliste rapporte x points, demi-finaliste également, etc. Pour ce classement, c’est encore Manchester City qui vire en tête, suivi du Bayern de Munich (2e), du Real (3e), du PSG (4e), de Dortmund (11e), du Barça (12e), de l’Atlético (13e) et d’Arsenal (22e).
Seuls Manchester City et le Real Madrid figurent sur les deux podiums. Ils sont à la fois performants et réguliers. Ils vont s’affronter dans ce que les médias identifient déjà comme une finale avant la lettre. Ce sont également les clubs qui avaient le plus de chances de gagner cette édition, selon OPTA, un organisme de prédiction de résultats. C’est un organisme anglais de statistiques avec une base de données très riche, alimentée quotidiennement d’informations pertinentes sur les joueurs, leur forme du moment, sur les entraîneurs, sur l’historique des clubs et leurs performances, sur la qualité de leurs adversaires futurs et sur des tas de données complémentaires. Les établissements de paris sportifs utilisent ses conclusions pour établir des côtes.
Avant le tirage au sort, Manchester City avait, selon OPTA, 32,48% de chances de gagner la Ligue des Champions, elle n’en a plus que 29,46, depuis que le tirage l’a mis face au Real Madrid. Quant aux Merengues, leur côte a subi une dépression de prés de 4 points, de 17% de chances de gagner, ils sont passés à 13,6%.
Un autre match va opposer deux sérieux candidats au sacre final. Il est prévu à Paris et verra se croiser le PSG, qui a vu sa côte grimper de 11,96% à 16,15% après le tirage, et Barcelone dont les chances se sont améliorées également passant de 5,90% de chances de remporter le trophée à 7,11%. Luis Enrique, entraîneur du PSG, avait remporté la Ligue des Champions 2015 avec le Barça.
Les autres matchs constituent des affiches séduisantes, au moins sur le papier. C’est d’abord le retour au premier plan de l’équipe d’Arsenal. Ses performances en Premier League depuis l’arrivée de Mikel Arteta, leur nouvel entraîneur, sont remarquables. L’équipe a tenu la dragée haute à Manchester City la saison dernière avant de s’effondrer, en toute fin de parcours. Cette saison, elle fait partie du trio de tête. Elle va affronter en quart de finale le Bayern de Munich, un nom important du football européen même si sa saison en championnat bat de l’aile. Leurs chances de devenir champions d’Europe sont quas identiques: 10,92% pour Arsenal et 9,39% pour le Bayern. Enfin, les outsiders de cette saison européenne vont également se croiser pour une place en demi-finale. Le Borussia Dortmund et l’Atlético sont des équipes solides capables de créer la surprise en dépit de leurs positions, modestes sur l’échiquier européen.
Avec ce plateau, la fin de saison est brillamment lancée avec des certitudes et des incertitudes à tous les étages des championnats nationaux. En Allemagne, l’équipe de tous les records, le Bayer Leverkusen peut être considérée comme le futur champion de la Bundesliga. Son entraîneur, Xabi Alonso, 42 ans, est la révélation de l’année. Son équipe bat des records d’invincibilité et son parcours impressionne le monde du football. Il mérite qu’une Chronique lui soit consacré un jour.
En France également, les jeux sont faits, le dumping exercé par le PSG depuis quelques années a tué la concurrence. En Italie, l’Inter Milan domine allègrement son sujet et semble rouler vers un nouveau titre, deux ans après le dernier. En Espagne, malgré l’avance du Real Madrid, il y a encore un enjeu minime. Le Barça, avec une série de 11 matchs sans défaite, revient au bon moment et peut faire douter les Merengues en cas de victoire au prochain classico. Par contre il y a encore de l’enjeu en Angleterre avec trois clubs dans un mouchoir de poche .
Au Maroc, l’AS FAR malgré une avance de 4 points est encore à la portée du Raja de Casablanca. C’est bon pour le suspense. L’incertitude des résultats donne du piment aux matchs de football. Elle explique l’absence de certains clubs, pourtant performants, en quart de finale de la Ligue des Champions cette année. L’Inter Milan, 2e au Classement FIFA et finaliste l’année dernière, Liverpool, 4e FIFA, récent champion d’Europe et deux fois finalistes…