Filinfo

Foot

Enquête: la face sombre du football professionnel

Michael Uchebo, professionnel nigérian; était traité "en esclave" par Boavista FC (Portugal) © Copyright : DR
Kiosque360. Des bas salaires, payés généralement en retard, des matchs truqués, des violences verbales et physiques subies par les joueurs… ce sont les éléments chocs qui ressortent d’une enquête réalisée par le syndicat des joueurs professionnels du monde entier. Florilège.
A
A

Non, les footballeurs ne sont pas tous des milliardaires qui roulent en Ferrari. Et c’est une enquête réalisée auprès de 15.000 joueurs du monde entier, dont les résultats ont été publiés par le magazine France Football du 30 novembre, qui le prouve.

À commencer par le salaire qui ne dépasse pas 1000 euros pour 45 % des joueurs professionnels. Une proportion qui passe à 83 % dans un pays aussi riche que le Brésil, Suscitant l’exode des talents vers les championnats étrangers. Quant à l’aristocratie des joueurs qui touchent plus de 700.000 euros, elle  ne représente que 2% des licenciés, nous apprend France Football, qui précise que 41% des smicards  du football sont souvent exposés au retard du paiement de leurs salaires. Un retard qui peut aller de 1 à 3 mois dans 19 % des cas. Un constat qui se vérifie amplement dans le cas de notre chère Botola Pro.

À cause de ces salaires maigres, l’enquête révèle que les joueurs sont tentés par la corruption. En effet, 11% des joueurs sondés ont déclaré avoir été approchés pour truquer un match par des gangs de parieurs clandestins. «Un joueur qui gagne trop peu est payé en retard, ou craint de perdre son emploi, sera davantage tenté de répondre favorablement à l'approche d'un truqueur de matchs», explique à France Football l’international camerounais et ancien joueur du Real Madrid, Geremi, aujourd'hui président du syndicat des joueurs camerounais.

Dans un focus sur le football dans l’Hexagone, France Football indique que 13% des joueurs français ont subi des vexations et des actes de violence de la part des supporters ou des membres du staff de leurs clubs. Enfin, le magazine français cite l’exemple de l’expérience de l’international nigérian Michael Uchebo, qui a raconté son calvaire avec le club portugais du Boavista. Salaires impayés, interdit de s’entrainer avec le club et refus d’autoriser son transfert, le joueur a conclu : «Ils m’ont traité comme un esclave».

Par Ismail El Fassi
A
A

Tags /


à lire aussi /


Commenter cet article
Oups ! il semble que votre name soit incorrect
Oups ! il semble que votre e-mail soit incorrect
Oups ! il semble que votre commentaire est vide

Oups ! Erreur de valider votre commentaire

Votre commentaire est en attente de modération


Chargement...

Chargement...

Info

Retrouvez-nous