Prestige. Ces quatre équipes représentent à elles seules neuf des seize trophées Henri-Delaunay remportés depuis la création de la compétition, trois pour l'Allemagne (1972, 1980, 1996) et l'Espagne (1964, 2008 et 2012), deux pour la France (1984 et 2000) et un pour le Portugal (2016).
Le seul décroché par la "Seleçao" il y a huit ans laisse d'ailleurs un souvenir bien amer aux Bleus de Didier Deschamps, battus dans leur Stade de France (1-0 a.p.), et ils aimeraient prendre leur revanche.
Outre le sélectionneur français, des acteurs de ce match seront encore sur scène à Hambourg.
Cristiano Ronaldo, qui était sorti tôt blessé en finale, est toujours là, à 39 ans, Pepe aussi, à 41 ans, en défense centrale.
Côté français, Antoine Griezmann, le héros de l'Euro-2016 avec ses 6 buts, est aussi de la partie, alors qu'Olivier Giroud n'est plus que remplaçant.
Mais "Grizi" n'est pas en grande forme à cet Euro. Il n'a pas marqué, a manqué des occasions et son poste hybride sur le côté droit contre la Belgique (1-0), en 8e de finale, n'a pas été une réussite.
Pas d'excuse pour Mbappé
Kylian Mbappé a reconnu que Griezmann était "dans un moment un peu plus dur", mais il a regretté que son partenaire soit "un peu charcuté" par les critiques.
Le capitaine des Bleus lui-même admet ne "pas avoir retrouvé toutes (ses) jambes" et ne "pas être à 100%" avant d'affronter le Portugal de son idole de jeunesse, Cristiano Ronaldo, mais "Kyk's" ne veut pas que ce soit "une excuse", pas plus que le masque qui protège son nez cassé.
Et si Mbappé n'a mis qu'un but sur penalty, contre la Pologne (1-1), CR7 n'en a marqué aucun. Il a même raté un penalty contre la Slovénie (0-0, 3 t.a.b. à 0), en a pleuré, avant de transformer le premier tir au but de la série.
L'atonie offensive reste le gros problème de l'équipe de France dans cet Euro, elle n'a signé elle-même aucun but dans le jeu, deux buts contre son camp complétant le penalty de Mbappé pour un butin famélique de 3 buts.
En revanche sa défense, dans la grande tradition de Didier Deschamps, est presque infranchissable: un seul but encaissé, un penalty de Robert Lewandowski.
Mais pour battre le Portugal il faudra nettement hausser le curseur de l'efficacité.
L'Espagne a remporté tous ses matches
L'Espagne et l'Allemagne n'ont pas particulièrement de difficulté à marquer des buts, avec les deux meilleures attaques de la compétition pour l'heure: 9 buts pour la "Roja", 10 pour le pays hôte.
Ce quart à Stuttgart est aussi une revanche de finale, mais plus ancienne. En 2008, l'Espagne de Fernando Torres, Xavi et Andres Iniesta avait battu à Vienne l'Allemagne (1-0) de Philipp Lahm, aujourd'hui directeur du tournoi.
La formation de Luis de la Fuente a laissé la plus forte impression, elle est la seule à avoir remporté tous ses matches depuis le début de la compétition. Elle n'a quasiment jamais été en danger, sauf quand la Géorgie a brièvement mené en 8e de finale avant de subir la loi espagnole (4-1).
Le Parisien Fabian Ruiz (deux buts) est dans la forme de sa vie, et la victoire en Ligue des nations 2023 a donné confiance à cette équipe.
L'Allemagne s'est montrée solide, aligne un des joueurs les plus séduisants du tournoi, Jamal Musiala, co-meilleur buteur avec 3 buts, mais elle a connu des turbulences.
La Suisse l'a longtemps malmenée au dernier match de poules (1-1) et le Danemark est passé à un cheveu de mener en 8e de finale avant de craquer (2-0).
Les vainqueurs de ces deux grandes affiches se retrouveront en demi-finale le mardi 9 juillet à Munich et pourront regarder les deux autres quarts de finale, samedi: Angleterre-Suisse (17h00) et Pays-Bas-Turquie (20h00).
Le programme du jour:
17h00: Espagne-Allemagne (beIN Sports et TF1)
20h00: Portugal-France (beIN Sports et M6)