Filinfo

Foot

Euro: Calhanoglu, maître à jouer d'une Turquie à nouveau conquérante

© Copyright : DR
Avec son art du coup franc et son expérience du plus haut niveau, le meneur de jeu de l'AC Milan Hakan Calhanoglu s'est imposé comme l'arme fatale d'une équipe de Turquie déterminée à conquérir l'Europe cet été.
A
A

En fin de contrat avec les Rossoneri et pisté par des écuries de Premier League, Calhanoglu aura l'occasion de faire bonne impression dès le match d'ouverture de l'Euro contre l'Italie le 11 juin à Rome, sur une terre qu'il connaît bien.

L'artilleur turc a surgi de façon explosive dans le paysage du football en 2014 à l'âge de 20 ans en inscrivant avec Hambourg un coup franc de plus de 40 mètres face à Dortmund, dont les joueurs n'avaient pas pris la peine de former un mur.

Quelques mois plus tard il était transféré au Bayer Leverkusen.

D'autres frappes défiant la gravité ont assis son statut de tireur d'élite souvent comparé à Juninho, son modèle. Mais réduire le natif de Mannheim (Allemagne) à une compilation de buts spectaculaires sur YouTube serait injuste.

Car s'il sait toujours faire parler la poudre, Calhanoglu est désormais un leader technique complet, doté d'une première touche de balle efficace, d'une lecture du jeu rapide et d'un jeu de passes varié cassant les lignes.

"Hakan s'est vraiment beaucoup développé. Il a joué un grand rôle dans les succès engrangés cette saison par l'AC Milan", estimait en mars l'ancien international turc Hamit Altintop, l'un des dirigeants de la Fédération turque de football.

"Pas peur" 

À Milan, il s'est en effet imposé comme le métronome et ce n'est pas un hasard si Stefano Pioli l'a surtout aligné en milieu offensif central cette saison, alors qu'il était autrefois principalement positionné sur l'aile gauche.

Avec la sélection turque, il a toutefois dû se battre pour prendre sa place, exhortant publiquement l'an dernier le sélectionneur Senol Günes à lui donner "autant de responsabilités qu'à Milan".

Son voeu a été exaucé et Calhanoglu s'est affirmé comme le successeur de l'impétueux Arda Turan au poste de numéro 10 de la "Milli Takim".

"C'est un numéro que j'aime beaucoup. J'aime prendre mes responsabilités, cela ne me fait pas peur", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse en mars.

À 27 ans, Calhanoglu, qui a connu la Bundesliga et la Serie A, ainsi que la Ligue des champions, apporte aussi de l'expérience dans un effectif rajeuni où il est désormais l'un des plus capés.

Au-delà de son leadership technique, son naturel réservé n'en fait toutefois pas un meneur de vestiaire, rôle tenu par le capitaine et "aboyeur" Burak Yilmaz (35 ans).

Sa discrétion ne lui a cependant pas évité de se prendre les pieds dans des polémiques. En 2017, il a été ainsi vivement critiqué en Allemagne pour avoir soutenu le président turc Recep Tayyip Erdogan avant un référendum.

Palier à franchir 

Arrivant en fin de contrat en juin avec l'AC Milan, qui souhaite le prolonger, Calhanoglu devrait aborder l'Euro-2020 avec l'intention d'étaler son talent. Selon la presse sportive italienne, il serait notamment suivi par Manchester United et Liverpool.

S'il n'a pas caché son désir de jouer "un jour" pour Galatasaray, nul doute que le joueur turc rêve encore pour l'instant de l'élite européenne, lui qui en 2014 avait clamé vouloir "atteindre le niveau des Messi et Ronaldo".

Le tournoi avec la Turquie permettra de vérifier s'il est prêt à franchir un palier, après une saison bonne sans être excellente, qui l'a vu notamment être freiné par une infection au Covid-19 en janvier.

Car si Stefano Pioli le considère comme un cadre de son effectif à Milan et voudrait le conserver, il estime qu'il n'a "pas encore réalisé tout son potentiel".

Calhanoglu, auteur de neuf buts et 12 passes décisives en 43 matches avec les Rossoneri cette saison, "apporte de la qualité, de la solidité, du travail", a salué début mai le technicien lombard.

Mais, a-t-il ajouté, "il faudrait qu'il essaie de marquer plus de buts. Il a le talent nécessaire, il faut juste qu'il se fixe des objectifs plus ambitieux".

Par Le360 (avec AFP)
A
A

Tags /


à lire aussi /


Commenter cet article
Oups ! il semble que votre name soit incorrect
Oups ! il semble que votre e-mail soit incorrect
Oups ! il semble que votre commentaire est vide

Oups ! Erreur de valider votre commentaire

Votre commentaire est en attente de modération


Chargement...

Chargement...

Info

Retrouvez-nous