Filinfo

Foot

Euro: de Bergame à Liverpool, le foot accusé d'avoir propagé le virus

Le foot aussi otage du Covid-19 (Photo d'illustration). © Copyright : DR
Des foules compactes, qui crient et chantent longuement ensemble... Les rassemblements de supporters de football dans et en dehors des stades ont été plusieurs fois, depuis le début de la pandémie de Covid-19, pointés du doigt comme de possibles foyers d'infection.
A
A

A deux jours du coup d'envoi de l'Euro, avec du public en tribunes, retour sur quelques matches qui ont suscité la controverse.

Atalanta-Valence: "match zéro" ? 
19 février 2020. L'Europe vit encore normalement et la menace du coronavirus est encore vue comme lointaine sur le continent. Au stade San Siro de Milan, l'Atalanta Bergame écrase Valence en huitième de finale aller de Ligue des champions (4-1), devant 45.792 spectateurs.

Un mois plus tard, le 10 mars, les Italiens scellent leur qualification en allant gagner à Valence (4-3). Mais l'ambiance a radicalement changé. Les autorités de la région espagnole font jouer la rencontre à huis clos, tandis que la Lombardie, où se trouve Bergame, est touchée de plein fouet par la pandémie. L'entraîneur de l'Atalanta Gian Piero Gasperini reconnaîtra lui-même avoir dirigé le match retour alors qu'il était malade.

Dans les semaines qui suivent, nombre de spécialistes verront dans le match aller un vecteur d'accélération de l'épidémie en Italie. A l'époque, aucune mesure sanitaire n'était imposée, et nombre d'habitants de Bergame se sont rassemblés chez eux pour voir le match. Pour des médecins, la rencontre a été un "match zéro", une "bombe biologique", déterminante dans la propagation du virus.

Lyon-Juventus: le doute 
26 février 2020. L'Olympique lyonnais réussit, chez lui, l'exploit de battre la Juventus Turin (1-0). Alors que les foyers épidémiques se multiplient dans le nord de l'Italie, plusieurs responsables politiques se prononcent contre la venue de quelque 3.000 supporters bianconeri. Sans succès.

Dans les semaines suivant le match, la hausse des cas dans la région lyonnaise conduit des médecins à poser la question du rôle du match dans l'accélération de l'épidémie. Ce à quoi l'Agence régionale de santé répond ne pas avoir identifié, dans ses enquêtes de traçage, de cas liés à la rencontre.

Liverpool-Atlético: dernière danse 
11 mars 2020. Toute l'Europe se calfeutre devant la progression alarmante de l'épidémie. Toute ? Non : Liverpool reçoit l'Atlético Madrid en Ligue des champions devant 52.000 spectateurs dont 3.000 venus d'Espagne, où la pandémie fait rage.

Le club espagnol élimine le champion en titre dans ce qui est le dernier match de football en Angleterre avant plusieurs mois de confinement.

A posteriori, une étude comparant les décès dans les hôpitaux de Liverpool à ceux d'une autre ville de la même région a estimé que la rencontre a pu entraîner 41 morts supplémentaires.

Fêtes amères 
Après les confinements du printemps 2020, les matches reprennent progressivement avec un protocole sanitaire adapté, dont des stades presque toujours à huis clos ou sous jauge. Et les craintes liées à des foyers épidémiques dans les tribunes deviennent plus rares.

Les gestes barrières et le port du masque se généralisent, et les connaissances sur le coronavirus démontrent de plus en plus que la plupart des contaminations ont lieu en intérieur.

Mais les rassemblements de supporters, où l'on crie et chante en oubliant souvent les gestes barrières, restent considérés comme des situations à risque. De quoi faire tiquer les autorités sanitaires quand des supporters célèbrent un titre de leur équipe, comme à Liverpool en juillet 2020 ou à Lille le mois dernier.

Par Le360 (avec AFP)
A
A

Tags /


à lire aussi /


Commenter cet article
Oups ! il semble que votre name soit incorrect
Oups ! il semble que votre e-mail soit incorrect
Oups ! il semble que votre commentaire est vide

Oups ! Erreur de valider votre commentaire

Votre commentaire est en attente de modération


Chargement...

Chargement...

Info

Retrouvez-nous