Entre les perturbations de calendrier, les stades vides et les pertes de droits télévisés, cette estimation "couvre la totalité de l'économie du football" pour les 211 associations membres de la Fifa, formations et équipes de jeunes incluses, a expliqué le Finlandais lors d'un point-presse.
Sans entrer dans les détails, il a précisé que le football sud-américain "avait souffert assez lourdement", sur un continent durement frappé par la pandémie, même si "en termes absolus", l'Europe accuse des pertes plus importantes.
"Plus de 150 associations membres" ont déjà sollicité le plan d'aide de la Fifa, doté de 1,5 milliard de dollars mêlant subventions et prêts, a poursuivi le gouverneur de la Banque centrale de Finlande, ancien vice-président de la Commission européenne et qui est vice-président de la commission de gouvernance de la Fifa depuis 2017.
Cette aide n'est "pas limitée dans le temps" et vise à permettre aux fédérations de "surmonter cette crise" sur le long terme, a ajouté Olli Rehn, pour qui d'autres pays membres "peuvent solliciter des fonds ultérieurement".
"La demande de subventions est très forte", dépassant celle de prêts, alors que la Fifa prévoit d'accorder jusqu'à 1,5 million de dollars par association membre, et jusqu'à 2 millions de dollars par confédération.
Dans une étude publiée début juillet, le syndicat européen des clubs (ECA) chiffrait à 4 milliards d'euros l'impact financier du Covid sur les revenus des seuls clubs européens, calculé sur les deux saisons 2019-20 et 2020-21.
"Nombre de clubs risquent leur existence", avait souligné la semaine dernière l'influent Andrea Agnelli, président de la Juventus et de l'ECA, expliquant qu'il fallait composer avec la "contraction" économique d'un secteur qui a longtemps vu croître ses sources de recettes.