Hicham Dguig: «On travaille pour être champions du monde»

Hicham Dguig, sélectionneur de l'équipe nationale de futsal.

Hicham Dguig, sélectionneur de l'équipe nationale de futsal. . DR

Après le dur 5-0 face à l’Iran en finale des Jeux de la Solidarité Islamique mardi 11 novembre dernier à Riyad, Hicham Dguig assume pleinement ce revers, qu’il attribue à un effectif diminué, un calendrier dense et un manque de fraîcheur. Malgré les circonstances, le sélectionneur se dit satisfait du parcours réalisé et se tourne déjà vers les prochaines échéances internationales.

Le 22/11/2025 à 17h22

C’est un revers dur à avaler pour les Lions de l’Atlas de futsal. Triple champions d’Afrique en titre et victorieux de l’Espagne (4-2) en amical en octobre dernier face à l’une des meilleures nations mondiales, les hommes d’Hicham Dguig arrivaient déterminés dans ces Jeux de la Solidarité Islamique.

Mais en finale, au Prince Faisal bin Fahd Olympic Complex de Riyad, les coéquipiers de Soufiane El Mesrar ont été nettement dépassés par une sélection iranienne plus fraîche et riche d’une expérience internationale bien plus ancienne.

Pour Hicham Dguig, pas de surprise: «Il faut reconnaître que l’Iran est une équipe très forte, avec plus de 40 ans d’histoire dans ce sport. Ils ont plusieurs catégories, beaucoup de jeunes… Ils méritaient leur victoire».

Classés 5e au ranking mondial, les Iraniens avaient déjà tenu tête aux Marocains en poules (2-2). Cette fois, ils ont pris leur «revanche», comme le souligne le sélectionneur.

Un parcours solide, mais un groupe épuisé

Avant la finale, les Lions avaient pourtant réalisé un sans-faute: 7-1 contre le Tadjikistan, 4-0 face à l’Afghanistan puis enfin 6-3 contre l’Arabie Saoudite.

Mais derrière les résultats, Dguig dévoile les coulisses: «Il y avait des contraintes qui nous ont empêchés de gagner. Certains joueurs ont joué la Ligue des Champions en Europe et sont arrivés 24 heures avant la compétition. On n’était pas au complet et la fatigue était là».

Plusieurs cadres manquaient à l’appel, notamment Youssef Jouad ou Reda Madih. Le sélectionneur rappelle aussi que les Jeux ne sont pas inscrits au calendrier FIFA, empêchant la convocation de l’ensemble de l’effectif. «Ce n’était pas une date FIFA. Dix jours avant, on jouait l’Espagne, là oui on pouvait préparer, avoir tout le monde, et gagner. Cette fois, non».

Mais le sélectionneur des Lions de Futsal, ne cherche pas à justifier la défaite, mais c’est plutôt «un rappel des faits pendant la compétition. Nous sommes conscients des résultats. Mais il ne faut pas oublier que la médaille d’argent, c’est une médaille respectable».

Il rappelle également que face à la team Melli, ses joueurs ont tenté plusieurs coups, en vain. «Leur meilleur joueur était le gardien. Le ballon ne voulait juste pas rentrer. On a bien joué malgré tout, et donné notre maximum».

«On travaille pour être champions du monde»

Malgré cette finale perdue, le staff ne s’attarde pas sur la déception. Place à la suite, avec une vision clairement tournée vers le travaille, et les grandes échéances à venir.

«Quand tu perds mais que tu sais pourquoi, c’est bien. Nous savions qu’on n’était pas au top. Maintenant, on doit travailler», souligne le coach.

Le message est clair: on repart de l’avant. L’objectif est assumé, presque martelé par Hicham Dguig qui se projette déjà, «On travaille pour être champions du monde». Un objectif logique, alors que le Maroc viserait l’organisation du Mondial 2028.

Pour y parvenir, le sélectionneur insiste sur la nécessité de renforcer l’équipe: «Il faut trouver des solutions pour ne pas être confrontés à ces défaites, et nous y travaillons».

Une ambition cohérente, en phase avec la trajectoire ascendante du futsal marocain. Et Hicham Dguig entend poursuivre cet élan.

Par Magda Soltani
Le 22/11/2025 à 17h22