Argentine-Maroc, le match sans fin
Bousculée par le Maroc et menée 2-1 dans le temps additionnel, l'Argentine pensait avoir arraché le match nul quand des incidents ont éclaté dans les tribunes, avec jets de projectiles. Sans siffler la fin du match, l'arbitre a fait rentrer les joueurs aux vestiaires. Le stade s'est vidé. Deux heures plus tard, les joueurs sont revenus sur la pelouse. Après examen de la VAR, le but égalisateur a été annulé pour hors-jeu et le Maroc, futur médaillé de bronze, l'a finalement emporté. Le match de football le plus long de l'histoire...
Le naufrage de l'aviron français
Pour la première fois depuis 1992, les rameurs et rameuses tricolores ne sont montés sur aucun podium olympique. Trois ans après leur sacre à Tokyo, Matthieu Androdias et Hugo Boucheron ont été éliminés en demi-finales, tout comme les vice-championnes olympiques 2021 Claire Bové et Laura Tarantola.
Après ce zéro pointé, expliqué notamment par les difficultés rencontrées par les héros de Tokyo à digérer leurs exploits, la fédération française a lancé un audit.
Agbégnénou au diapason de judokates françaises décevantes
Le bronze et pas plus. Avec cinq médailles, les femmes ont rapporté plus de médailles que les hommes en individuel (4). Mais elles étaient plus attendues et sont restées très en-deçà des ambitions affichées: sept médailles, dont deux d'or.
Parmi celles-ci, tout le monde attendait Clarisse Agbégnénou, tenante du titre en -63 kg. Mais, pour elle comme pour d'autres, la barre des demi-finales s'est révélée infranchissable, battue par la coriace Slovène Andreja Leski.
"Je pense que je m'en voudrai longtemps", avait, dans un premier temps, confié la judokate, avant de se montrer décisive quelques jours plus tard en égalisant à 3-3 contre le Japon, dans la finale par équipe face au Japon, conclue par Teddy Riner.
Pas de miracle pour Nadal
Encore incertain quelques heures avant son entrée en lice dans le tournoi de simple, Rafael Nadal a une nouvelle fois franchi le mur de la douleur pour fouler la terre battue de Roland-Garros, "prêté" aux JO de Paris.
Malgré ses 14 titres sur le Central et tout son courage, le résultat a été conforme à ce que ses supporteurs pouvaient craindre: une défaite sèche contre le futur champion olympique Novak Djokovic au deuxième tour (6-1, 6-4) et une en quart de finale du double, associé à Carlos Alcaraz, contre les spécialistes américains Ram-Krajicek (6-2, 6-4).
"Après les JO, je prendrai les décisions qu'il faut en m'appuyant avant tout sur mes envies et mes sensations", avait-il expliqué après sa défaite en simple. Mais son récent forfait pour l'US Open n'augure rien de bon pour ses nombreux admirateurs qui assistent sans doute au crépuscule de l'Espagnol.
Encore raté pour les Bleues du foot
Attendues au moins dans le dernier carré du tournoi féminin de football, les joueuses d'Hervé Renard ont raté le coche en butant une nouvelle fois sur la barre des quarts de finale.
Avec un pénalty raté (16e), une frappe sur la transversale (41e) et un but encaissé sur la toute première occasion de leurs adversaires brésiliennes (1-0), le sélectionneur Hervé Renard, qui avait annoncé son départ après les JO, avait beau jeu de dire que son équipe avait "fait le match qu'il fallait".
Mais avec seulement trois qualifications dans le dernier carré sur leurs onze derniers quarts de finale dans des compétitions majeures, il manque définitivement quelque chose aux Bleues pour briser leur plafond de verre.
Sha'Carri Richardson rate une occasion en or
Championne du monde en titre, meilleure performeuse mondiale (10.71) cette année et donc grandissime favorite du 100 mètres féminin, l'Américaine Sha'Carri Richardson doit encore se demander comment elle a pu laisser filer l'or à Paris.
En l'absence de ses rivales jamaïcaines, elle avait pourtant reçu un coup de semonce quand elle avait été devancée en demi-finale par la sprinteuse de Sainte-Lucie Julien Alfred.
Un départ défaillant, son principal défaut, l'a empêchée de corriger le tir en finale où elle est restée loin de ses standards (10.87) et d'Alfred (10.72). Elle s'est rattrapée ensuite en allant chercher l'or en relais du 4X100, le 9 août
Secondes maudites pour le hand français
Vainqueur de trois des quatre derniers Jeux olympiques et finaliste lors des quatrièmes, le handball masculin français est tombé de son piédestal pour quatre secondes mal gérées en fin de match, contre l'Allemagne en quart de finale.
Avec un but d'avance et le ballon en main, la France aurait dû être capable de laisser filer le chrono, mais une passe mal assurée de Dika Mem a offert aux Allemands une occasion inespérée d'aller en prolongation qu'ils n'ont pas laissé passer pour égaliser et l'emporter (34-35).
Un épilogue pas si inattendu après une phase de poule plus que laborieuse mais qui a surtout contraint Nikola Karabatic, le meilleur joueur de hand français de tous les temps, à une sortie indigne de son incroyable palmarès, à 40 ans: quatre Mondiaux, quatre Euros et trois JO.
Le Roi Kipchoge abdique
L'image du plus grand coureur de tous les temps se mettant à marcher avant d'abandonner peu après le 30e kilomètre du Marathon, avant d'offrir chaussures et chaussettes aux spectateurs l'acclamant, restera l'une des plus fortes des Jeux parisiens.
Venu pour tenter un triplé inédit sur la distance, après avoir triomphé à Rio puis Tokyo, sa course a vite tourné au calvaire, le Kényan étant terrassé par une douleur dans le dos qui lui a rappelé qu'il est bientôt quadragénaire. "C'est mon pire marathon. Je n'avais jamais abandonné", a-t-il concédé. Ces JO appelleront une grande réflexion sur son avenir.
