La dernière étape de la course pour le Ballon d’or 2023 a commencé

Le Ballon d’or 2023 sera attribué cette année au meilleur joueur de la saison 2022-2023. C’est une nouveauté introduite par le créateur de cette récompense, l’hebdomadaire devenu mensuel France Football. Cette nouveauté permet d’intégrer les performances des joueurs qui ont participé à la dernière édition de la Coupe du monde au Qatar, qui s’est tenue exceptionnellement en milieu de saison pour l’édition 2022.

De toute évidence, le grand favori de cette année, c’est Lionel Messi, qui vient de remporter le seul titre majeur qui lui manquait avec son équipe nationale (l’Argentine est championne du monde 2022).

Le dauphin prévisible est le Français Kylian Mbappé, malheureux finaliste malgré un triplé marqué contre l’Argentine, ce qui fait de lui le meilleur buteur de l’histoire des finales de Coupe du monde avec 4 buts (il avait déjà marqué en 2018 à Moscou, contre la Croatie).

Cristiano Ronaldo, éternel rival de Messi, n’est plus dans la course. Il a choisi, ou a été obligé de choisir, une retraite dorée après un Mondial qu’il a le plus souvent passé sur le banc de touche que sur le terrain.

Lewandowski, éliminé dans trois des quatre principales compétitions auxquelles il participe, n’a plus aucune chance. De la chance, il n’en a pas eu. L’année au cours de laquelle il était archi favori, le Ballon d’Or n’a pas été attribué pour cause de suspension des compétitions à cause du Covid.

Vinicius Jr, auteur d’un parcours décevant en Coupe du monde avec le Brésil, réalise de très belles performances avec son club, le Real Madrid. C’est un des attaquants les plus percutants du football mondial, il mobilise systématiquement chez l’adversaire 1 ou 2 joueurs pour le contrer. Ses prestations contre Liverpool et face au Barça en demi-finale retour de la Coupe du Roi lui ont permis de marquer des points.

Les deux autres sont les grands absents de Qatar 2022: Benzema pour blessure et litige avec le sélectionneur Didier Deschamps, et Haaland dont le pays, la Norvège, n’était pas qualifié aux phases finales. Benzema, Ballon d’or sortant, vient de se rappeler au bon souvenir de tous ses détracteurs. Il a marqué 6 buts en deux matchs: pour son grand retour, face à Valladolid en Liga, trois buts, dont un d’anthologie, et contre le Barça un triplé, ou un quadruplé même, si l’on considère que c’est lui qui a poussé la balle au fond des filets pour le but attribué sur la feuille de match à Vinicius Jr.

Lionel Messi et Kylian M’Bappé, les deux favoris, ayant quitté la Ligue des Champions prématurément, Cristiano Ronaldo et Lewandowski n’étant plus du tout dans la course, seuls Vinicius Jr, Haaland et le toujours fringant Benzema pourront marquer des points, et c’était dès hier soir pour Haaland et aujourd’hui pour les deux joueurs du Real. 
    
En effet, ce mardi correspondait au coup d’envoi des quarts de finales de la Ligue des Champions. Deux belles affiches étaient au programme. Une finale avant l’heure a opposé deux équipes du top 5 mondial: Manchester City et le Bayern Munich, la deuxième a opposé Benfica, auteur d’un excellent parcours en phase de groupe, au dernier vainqueur italien d’une Champions League, l’Inter de Milan.

Ce mercredi, deux autres belles affiches sont prévues, l’une opposant les deux derniers vainqueurs du trophée, le Real Madrid et Chelsea, et l’autre la révélation de l’année, Naples, contre le grand revenant Milan AC, deuxième club le plus titré de la Ligue des Champions avec 7 consécrations.

Quatre belles affiches qui perturbent les habitudes des soirées familiales du ramadan. La baisse de fréquentation pour «tarawih» est notable lors de telles soirées et les disputes fréquentes avec celles et ceux qui n’aiment pas le football et suivent «L’Maktoub 2» sur 2M ou «Kayna Dourouf» sur Al Aoula.

C’est la magie du football, le sport qui résume le mieux ce qu’est la vie avec ses incertitudes, ses injustices, ses polémiques et ses héros.

Au-delà des résultats de ces matchs, les projecteurs vont être braqués sur Benzema, Haaland, Vinicius Jr et tous les autres. Mais, faut-il le rappeler, le Ballon d’or est une récompense individuelle dans un sport collectif. Il est attribué par un jury composé de correspondants de France Football ou de rédacteurs en chef de la rubrique «Sport» des agences de presse nationale. C’est une décision subjective, même si elle doit être justifiée.

Quel que soit le vainqueur, à de rares exceptions près, il générera des polémiques et des contestations. Le vote n’est jamais neutre, il dépend des préférences de journalistes, qui votent des fois pour un compatriote, un club ou un événement qui les a marqués. Ils ne votent jamais comme les entraîneurs, qui mesurent la performance selon d’autres critères d’efficacité.

C’est ainsi! La course est lancée, le résultat, c’est dans quelques mois. En attendant, bon spectacle.