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La Sonatrach, le distributeur de billets du football algérien

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Kiosque360. Malgré la promesse d’une transition vers le professionnalisme en 2010, le football algérien est financé principalement par la Sonatrach. La société pétrolière, actionnaire dans la majorité des clubs, a créé une dépendance aux pétrodollars.
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En Algérie, la société Sonatrach emploie 40.000 personnes, et contribue à au moins 30% du PNB avec plus de 30 milliards de dollars de chiffre d'affaires. Depuis une décennie, le géant gazo-pétrolier est devenu le principal sponsor d'un football algérien qui manque de liquidités, révèle le portail SoFoot, ce jeudi 17 décembre.

Le mastodonte énergétique est propriétaire depuis décembre 2012 du Mouloudia Club d’Alger (MC Alger), le petit géant du foot local, qui pèse sept titres de champion et une Ligue des champions africaine. Sonatrach est entrée dans l’actionnariat d’autres clubs via ses filiales, comme c’est le cas du Club sportif constantinois, la Jeunesse sportive Saoura, le Mouloudia club oranais, ou encore le Mouloudia olympique Béjaïa.

Cependant, la générosité de la Sonatrach ne couvre pas tous les clubs du championnat algérien. Explications de Yazid Ouahib, chef du service des sports du quotidien El Watan: «Ce qui pose problème, c’est la façon dont la Sonatrach participe au football algérien. Il s’agit d’une société publique, on parle donc de l’argent de tous les Algériens. Pourquoi la Sonatrach et ses filiales dirigent tels clubs, dont elles épongent les dettes, et pas d’autres? Les supporters des clubs qui ne sont pas gérés par ces entreprises se posent légitimement la question.»

Alors que le championnat algérien est entré officiellement dans l’ère du professionnalisme en 2010, les clubs étaient censés muter en sociétés par actions, pour attirer des capitaux privés. Il n’en sera rien. En effet, la majorité des clubs n'ont toujours pas de centre de formation, ni de sponsorings privés importants.  

Enfin, la manne de la Sonatrach n’est pas inépuisable, puisque la firme n’a plus les ressources pour assurer ses lendemains. A vouloir tout gérer, elle n'a notamment pas les outils pour exploiter massivement le gaz et le pétrole de schiste, dont l’Algérie détient des réserves parmi les plus importantes d’Afrique.

Par Ismail El Fassi
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