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L’accumulation des échecs rend insupportable la réussite des autres

Les pays hôtes de la Coupe du monde 2030. © Copyright : DR
En réalité les continents sont parfois mal dessinés, si l’on se réfère aux liens qui jalonnent les peuples et les nations au lieu de penser frontières naturelles, religieuses ou politiques.
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A peine retenue comme candidature unique à l’organisation de la Coupe du Monde 2030, la proposition du Maroc, de l’Espagne et du Portugal suscite déjà des critiques. Des critiques? Le qualificatif est trop positif pour décrire la haine que distillent un certain nombre de médias dont on connait la motivation et l’agenda politique. Ils ne sont pas seuls d’autres prises de paroles expriment leur désapprobation de principe. Ils sont en phase avec tous ceux qui ont brillé par leur hypocrisie, il y a un peu plus d’un an, la veille de Qatar 2022. Tout le monde se souvient de leurs campagnes haineuses et surtout de leurs tentatives vaines de boycott.
 
En effet une tentative de campagne de dénigrement à l’encontre de cette décision du Comité Exécutif de la FIFA se prépare, elle est nulle et vouée à l’échec tant le dossier ibéro-marocain est solide et fait sens. Il repose sur une panoplie d’arguments sérieux et concilie les impératifs les plus divers. L’édition 2030 coïncide avec le 100ème anniversaire de la première édition qui s’est déroulée en Uruguay, en 1930. L’organe supérieur de la gestion du football international, dans un souci de concilier la vocation et les valeurs de la FIFA, ses choix techniques et l’histoire du Football, a proposé une entorse à ses procédures habituelles et accepté de faire jouer les premiers matchs des équipes de l’Uruguay, du Paraguay et de l’Argentine à domicile tout en désignant le Maroc, l’Espagne et le Portugal comme trio organisateur.

Ce dernier dossier présente toutes les garanties de réussite de la compétition et respecte au mot près tous les paragraphes du cahier des charges. Il présente d’autres avantages déclinés ci-dessous. Ce choix s’impose d’autant plus qu’il tient compte de l’histoire de la Coupe du Monde en faisant participer l’Amérique du Sud à la fête, parce que la Coupe du Monde c’est avant tout une fête.

Ce sont les écologistes qui se sont les premiers attaqués au sujet, pour des soucis d’empreintes carbone. Pourtant, ce seront au maximum 3 déplacements qui se rajoutent en début de compétition. Uruguay, Paraguay et Argentine ne joueront leur premier match à domicile qu’à la condition de se qualifier. Ils auront droit à une cérémonie d’ouverture dédiée mais la vrai Cérémonie d’ouverture se tiendra dans un des trois pays organisateurs. C’est hypocrite la plupart des participants viendront d’Europe.

Une deuxième salve de critiques porte sur le fait que cette compétition se tient sur deux continents, qu’ils veulent absolument séparer, entre deux types de civilisations et un niveau de développement qui risque de poser problème, notamment pour des soucis d’immigrations etc. C’est une vision particulièrement étriquée, pêchée dans les épuisettes d’une idéologie de plus en plus en vogue en occident, renfermée sur elle-même, en manque d’empathie et à contre-courant de l’évolution du monde.

En réalité les continents sont parfois mal dessinés, si l’on se réfère aux liens qui jalonnent les peuples et les nations au lieu de penser frontières naturelles, religieuses ou politiques. Le Maroc a une histoire beaucoup plus chargée avec le Portugal et l’Espagne qu’avec l’ensemble du reste du continent dont il fait fièrement partie. Avec ces deux pays, il existe une histoire commune très forte où ont cohabité des phases de guerres, de victoires, de défaites et d’occupations qui se sont traduites par des mélanges culturels puissants et des traditions communes. Les langues se sont enrichies aux contacts les unes des autres, les monuments sont restés comme des traces de cette histoire commune. Il s’agit de la faire renaître, cette décision en ouvre la porte.

Vu sous cet angle cette triple candidature gagne en légitimité et contribuera certainement à solder un passé de conflits, de rivalités et de batailles, et quoi de plus beau qu’en finir par le haut.
 
C’est probablement pour ces raisons qu’il se murmure partout, au Maroc en tous les cas, que ce Mondial 2030 va marquer l’histoire et deviendra probablement la plus belle édition de tous les temps. C’est une conviction très forte qui traverse l’opinion publique marocaine, et qui est largement partagée, y compris dans les milieux les moins avantagés.

Par contre la troisième catégorie de critiques vole très bas. Elle est portée par des journalistes, si l’on peut se permettre de les nommer ainsi, aveuglés par la haine et la déception de leurs échecs répétitifs. Leurs arguments reposent sur des démonstrations sans queue ni tête, absurdes fantaisistes et ridicules. Pour cette catégorie, on peut dire sans risque de se tromper que « l’accumulation des échecs, rend insupportable la réussite de l’autre ».

Par Larbi Bargach
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