L’Algérie a tout fait pour obtenir l’organisation du CHAN, dont le Maroc a remporté les deux dernières éditions. Mais le football n’est qu’un prétexte. Comme la suite des événements nous le montre, nos voisins algériens veulent se servir du sport pour faire de la politique.
Puisque notre diplomatie et nos circuits politiques habituels sont incapables de le faire, nous allons utiliser le ballon rond pour «casser du marocain». C’est malheureusement cela, en creux, que les décideurs algériens ont choisi comme option. Avec le double objectif de faire déclarer la sélection marocaine forfait (ce qui l’exposerait à des sanctions économiques et surtout sportives) et de faire de la propagande anti-marocaine.
C’est pathétique. Parce que plus personne n’ose, dans le monde d’aujourd’hui, prendre le football en otage pour régler ses comptes. Cette ère est révolue. Il faut se réveiller, le monde n’est plus séparé en deux blocs, Est et Ouest.
Nos amis algériens ne le savent peut-être pas mais, en instrumentalisant ce tournoi africain, ils s’offrent en spectacle et donnent une bien triste image de leur pays.
C’est dommage parce que l’historique sportif entre le Maroc et l’Algérie regorge de vrais moments d’amitié, où le sport primait sur tout le reste. Même au plus fort des tensions politiques, comme dans les années Boumediene et plus épisodiquement par la suite, les confrontations entre les sélections ou les deux des deux pays ont toujours baigné dans le fairplay.
Le football servait alors de canal populaire pour apaiser les crises, réduire les divergences et diffuser un beau message de paix. Malgré tout.
Que s’est-il donc passé pour que nos amis algériens vrillent subitement et perdent la boule? En restant dans le football, peut-être que le superbe Mondial marocain a été cette goutte qui a fait déborder le vase. Le cauchemar des dirigeants algériens a duré un mois, pendant lequel les médias officiels du pays ont fait comme si les Lions de l’Atlas n’existaient pas. Dur, dur, quand on sait que le Maroc est allé jusqu’au bout, en disputant 7 matchs étalés sur toute la durée du Mondial qatari.
La réussite marocaine a probablement été vécue comme une «injustice». D’autant que certains, en Algérie, accusaient le Maroc d’avoir comploté pour empêcher les Fennecs de se qualifier pour ce même Mondial. Comment? En s’alliant au Cameroun, leur adversaire aux barrages. Et en soudoyant, bien entendu, les arbitres du match, probablement avec la bénédiction du lobby sioniste!
Pardon? Ne riez surtout pas, nos amis risquent la crise cardiaque et sont déjà au bord de l’apoplexie…
Il faut donc espérer que le CHAN, qui se joue sans le double champion en titre, apporte une petite consolation à nos amis et voisins. Le CHAN et le football africain n’en sortiront malheureusement pas grandis. Le fairplay et l’amitié entre les peuples en prendront aussi un coup.
Que faut-il faire, alors? Défendre son droit, notamment en mettant la CAF devant ses responsabilités. Et continuer de tout faire pour que les prochaines confrontations entre les représentants des deux pays se jouent sur un seul terrain: celui du sport.
