Le football saoudien a un «projet à long terme», assure un dirigeant de la Saudi Pro League

«Nous n'attendons pas que cela se fasse du jour au lendemain. Il s'agit d'un projet à long terme et tout le monde l'accepte», a affirmé le directeur exécutif, samedi au stade international du Roi-Fahd, où avait lieu la présentation de Neymar.

Le Brésilien est la dernière en date des stars qui ont rejoint le Championnat saoudien après Cristiano Ronaldo, Karim Benzema, Ngolo Kanté ou encore Sadio Mané.

«L'idée n'est pas de déverser de l'argent pour que ça marche, mais de s'assurer que nous fassions ce qu'il faut à chaque étape pour mettre les choses, les gens et l'écosystème en place», a ajouté Carlo Nohra, «tout à fait convaincu» que le Championnat saoudien peut faire partie des cinq meilleurs du monde car «il n'y a pas de limite aux ambitions des gens ici».

Il assure que les budgets ne sont pas illimités, tout en assumant la nécessité pour les clubs saoudiens d'utiliser leurs ressources financières, à l'image d'Al-Hilal, qui a été cet été le deuxième club le plus dépensier du monde en recrutant notamment Neymar.

«Une limite a été fixée, oui, mais nous avons compris dès le départ que pour obtenir les joueurs de qualité dont nous avons besoin pour avoir de l'influence, nous devions dépenser plus», a dit M. Nohra.

Le développement rapide de la Saudi Pro League est souvent comparé à celui, il y a quelques années, de la Chinese Super League, dont les clubs avaient rencontré de sérieux problèmes financiers après avoir attiré des joueurs avec des sommes faramineuses.

Guangzhou Evergrande avait notamment fait d'Argentin peu connu, Dario Conca, l'un des joueurs les mieux payés au monde et Shanghai Shenhua donnait un salaire hebdomadaire de 730.000 euros à un Carlos Tevez vieillissant.

"Ces comparaisons sont inévitables. Mais pour nous, le fait que nous fassions partie d'un projet de transformation du pays nous donne la matière dont nous avons besoin pour aller de l'avant", a dit M. Nohra.