Filinfo

Foot

Le kick-off de la Coupe du Monde 2030 a commencé à Rabat

Cérémonie d'ouverture de la CAN U23. © Copyright : Khadija Sabbar
Contrairement à d’autres pays qui se proposent d’organiser des compétitions internationales en vue d’en tirer un bénéfice politique de prestige, le Maroc vise, dans toutes ses actions, la création de valeurs.
A
A

La candidature du Maroc à l’organisation de la Coupe du Monde se prépare activement. Tous les aspects relatifs à la gouvernance de ce vaste projet sont pris en charge. Il est acquis que le Maroc a développé une belle expérience dans la préparation des événements de grande envergure, qu’ils soient sportifs, culturels, financiers ou environnementaux.

Il y a pourtant un aspect dont il faut tenir compte rapidement pour le Mondial 2030: l’intérêt du public pour une si importante manifestation. Le petit couac des stades vides lors de la première journée de la CAN U23 inquiète les organisateurs. Pour ces compétitions, le succès populaire est plus important que la performance événementielle.

Les raisons de cette désaffection du public sont multiples; la plupart sont liées à l’expérience «supporter». Cette expérience est mal vécue dans certains stades marocains et on sait pourquoi. Problèmes de parkings et de transports pour arriver aux stades, numérotation des places non respectées, absence de fluidité à l’entrée et à la sortie du terrain etc. Autant de tracas déjà sur la table des décideurs et dont le traitement est en cours.

D’autres explications sont liées à l’offre. Ce n’est pas tant la qualité du spectacle qui est en cause, on l’a vu lors de la première journée de la CAN U23, le niveau proposé est supérieur aux attentes. C’est confirmé avec l’exceptionnelle partition des Lionceaux de l’Atlas, auteurs d’une très belle victoire face à un des favoris du tournoi, le Ghana (5-1), mardi.

C’est plutôt la commercialisation et la communication autour de l’événement qui ont fait défaut.

Seuls les Marocains avisés savaient qu’une Coupe d’Afrique des Nations allait se dérouler au Maroc avec la présence de 8 nations de football. La promotion du match Maroc-Brésil, un simple match amical, a eu beaucoup plus d’échos que cette compétition, officielle pourtant, qualificative aux prochains Jeux Olympiques de Paris 2024.

Contrairement à d’autres pays qui se proposent d’organiser des compétitions internationales en vue d’en tirer un bénéfice politique de prestige, le Maroc vise, dans toutes ses actions, la création de valeurs. Le Mondial 2030, que l’on se propose d’organiser vise à booster le tourisme et installer définitivement la marque «Maroc» comme incontournable touristiquement. Ce n’est pas le seul objectif. Un autre, ambitionne de poser les jalons d’un nouveau partenariat Nord-Sud, équitable, ouvert, porteur d’un message de paix de tolérance et de coexistence. C’est le texte subliminal de la candidature commune.

Le Mondial ce n’est pas que des terrains de foot, des hôtels et des TGV, c’est aussi des tribunes remplies de supporters aux couleurs de leurs équipes nationales, qui au-delà de l’émotion des matchs partagent des moments festifs, des avant-match, «les before», et des après-match, «les afters», qu’ils gardent enfouis dans leurs souvenirs de vacances.

Morocco 2030 a commencé cette semaine avec la CAN des joueurs de moins de 23 ans. Les acteurs de ce tournoi peuvent être fiers du travail accompli, les joueurs sont au top, les organisateurs aux petits soins et pourtant, il manque quelque chose.

L’implication des agences de voyages, des agences de communication et d’événementiels, des grands mall et grandes surfaces, des municipalités…

Recevoir 7 équipes nationales africaines et leurs supporters, c’est accueillir une clientèle nouvelle, en quête de shopping, de découvertes et de visites guidées. Les supporters, c’est aussi des touristes qu’il faut conquérir en proposant des offres ciblées négociées avec les Hôtels, RAM, l’ONCF etc…

Des propositions de séjours pour les supporters des équipes adverses doivent se multiplier, en s’associant avec des agences locales. La présence continentale marocaine doit faire sens. On peut imaginer des offres qui associent billet d’avion, séjour dans des hôtels de différentes catégories, shopping et visites de lieux saints.

Ce Mondial, c’est l’affaire de tous, les principales institutions du pays se mobiliseront surement, à l’avenir, pour sponsoriser et accompagner des projets à forte valeur ajoutée, il suffira de les solliciter.

Le Maroc a toutes ses chances de co-organiser le Mondial 2030, il a le soutien de la CAF, de l’UEFA et probablement celui de l’AFC, la confédération Asiatique de Football, maintenant que l’Arabie Saoudite s’est retirée.

Cette candidature, comme les précédentes est prise au sérieux, la différence avec les précédentes, c’est son positionnement, bien meilleur. A l’exception de celle de 2010, dont l’attribution pose question après les révélations de Chuck Blazzer, un ancien de la FIFA, pour toutes les autres, l’adversaire était plus puissant, en 1994 les USA, 1998 la France, 2006 l’Allemagne, 2026 le groupement USA, Canada et Mexique. Ce n’est plus le cas!

Par Larbi Bargach
A
A

Tags /


à lire aussi /

Foot Coupe de la CAF
Foot Coupe de la CAF

Bienvenue en Absurdistan

Foot Mondial des clubs2025

Commenter cet article
Oups ! il semble que votre name soit incorrect
Oups ! il semble que votre e-mail soit incorrect
Oups ! il semble que votre commentaire est vide

Oups ! Erreur de valider votre commentaire

Votre commentaire est en attente de modération


Chargement...

Chargement...

Info

Retrouvez-nous