Dans le groupe B de la Ligue des Champions de l'UEFA, Lens est troisième avec 5 points (1 victoire, 2 nuls et 1 défaite), devant Séville (2 points-pts), et derrière le PSV (5 pts) et les Gunners (9 pts).
Pour marquer le coup, Le Figaro évoque cinq choses à savoir sur Neil El Aynaoui, qui, à 22 ans, s’impose comme le fer de lance de cette équipe.
Pur produit de Nancy
Arrivé à Lens l’été dernier contre la somme de 600.000 euros, Neil El Aynaoui avait précédemment fait toutes ses classes à l’AS Nancy Lorraine, club de sa ville natale. Entré au centre de formation à 8 ans, il a gravi les échelons jusqu’à l’équipe A. Il a fait ses débuts en Ligue 2 lors de la saison 2021-2022, avant de devenir titulaire la saison suivante lorsque l’équipe est reléguée en National. Si le club lorrain n’est pas parvenu à retrouver la L2, il a arraché son maintien en troisième division in extremis, notamment grâce à El Aynaoui.
Au nom du Père
Le patronyme est forcément familier. Bien avant les premiers pas de Neil El Aynaoui avec les Sang et Or, son père Younès El Aynaoui faisait le bonheur du tennis marocain. 1er du classement ATP en janvier 2002, il a rempoté cinq titres et atteint notamment le stade des quarts de finale à l'Open d’Australie en 2000 et 2003 et l’US Open en 2002 et 2003. Le 22 janvier 2003, il avait mené un combat inoubliable face à Andy Roddick lors du match le plus long de l'histoire du Grand Chelem de Melbourne (2h23, 6-4, 6-7, 6-4, 4-6, 19-21).
Initiation à Barcelone
Alors qu’il aurait pu opter pour une carrière en tennis comme son illustre paternel, Neil El Aynaoui est tombé amoureux du football à Barcelone. «On vivait à Barcelone pour mes entraînements, mais là-bas, les gars ne vivent que pour le foot. C'était logique qu'il s'intéresse au foot. J'ai tout de suite vu qu'il ne se fatiguait jamais. Il passait ses week-ends à jouer au foot», avait raconté à son sujet Younès El Aynaoui à L’Équipe. Son fils a d’ailleurs été licencié pendant un an dans le club catalan du CF Gava (2008-2009), avant de filer à Nancy. Plutôt logique qu’il ait opté pour le ballon rond tellement la Roja allait démarrer un cycle d’hégémonie dès l’Euro 2008.
Une première avec les Lionceaux à quelques jours du séisme
Neil El Aynaoui a connu sa première titularisation avec les Lionceaux de l’Atlas U23 le 7 septembre lors de la victoire contre le Brésil (1-0, entrée à la 89e minute). Il devait participer au deuxième match amical prévu contre cette même nation, quatre jours plus tard, mais le Maroc a été frappé par le meurtrier et dramatique séisme du 8 septembre. «J'étais dans ma chambre d'hôtel, après avoir joué la veille face au Brésil. D'un seul coup, j'ai vu la télé de ma chambre se mettre à bouger, elle a même failli tomber. Je suis sorti pour essayer de comprendre ce qu'il se passait, c'était la panique. Je ne pensais jamais vivre une catastrophe pareille pour ma première sélection», avait alors raconté le joueur à L’Équipe. Il a été rappelé en octobre avec les Lionceaux et a des chances de disputer les JO de 2024, l’été prochain.
Une première mémorable contre Marseille
Neil El Aynaoui est arrivé cet été en même temps que des joueurs comme Andy Diouf et de Nampalys Mendy, mais il s’est imposé au fur et à mesure. Sa première titularisation arrive lors de la réception de Marseille dans le cadre de la 12e journée de Ligue 1. «Il est remarquable à l'entraînement. À un moment donné, il fallait que je lui laisse l'opportunité de s'exprimer dès le début d'un match. J'ai confiance en lui et il a répondu aux attentes. Il a fait un gros match défensivement et offensivement. Il a démontré beaucoup de personnalité», a déclaré son coach Franck Haise après la rencontre.
Sera-t-il à la hauteur, ce soir, à l'Emirates Stadium pour le défi Arsenal en Ligue des Champions?
