Le nouveau format, adopté pour la saison 2024-2025, a agréablement surpris les amateurs d’un football riche en émotions et en spectacle. Très critiquée initialement, notamment pour le nombre de matchs additionnels qu’elle comporte -jusqu’à quatre de plus pour une équipe finaliste passée par les barrages-, la nouvelle LdC a étonné le public par la qualité des affiches, le niveau élevé des rencontres et les nombreuses «remontadas» qu’elle a engendrées.
De toutes les équipes finalistes ou championnes d’Europe au cours des cinq dernières années, seule Liverpool est assurée, à une journée de la fin, de se qualifier directement en huitième de finale. Pour les autres formations, l’ultime journée sera décisive.
L’Inter Milan, en ballotage favorable, aura fort à faire face à Monaco et son Marocain Ben Seghir. Une défaite peut obliger les Lombards à passer par les barrages. Dortmund, Bayern et Real Madrid se sont certes assurés, au minimum, une qualification pour les barrages, mais doivent remporter leur dernier match et espérer un faux pas de Leverkusen, Aston Villa, Monaco, Feyenoord, Lille et Brest pour un passage direct en 1/8ème. Autant dire que les dés sont jetés.
Quant aux autres anciens finalistes, le club de Chelsea, brillant vainqueur de la compétition en 2021 face à Manchester City, est absent cette année, relégué en Conférence League du fait de son mauvais classement en Premier League la saison dernière.
De leur côté, PSG et Manchester City devront passer par les barrages sous certaines conditions : le PSG devra au minimum obtenir un match nul face à Stuttgart; une victoire de Dinamo Zagreb face au Milan sur le score de 11-0 étant inenvisageable. Manchester City devra impérativement s’imposer face au FC Bruges lors de la dernière journée et attendre que les étoiles s’alignent en sa faveur.
Au chapitre des bonnes surprises, la qualification directe du revenant Barça en 1/8ème de finale. Avec un total de 16 points l’équipe est assurée de faire partie des huit premières équipes de cette phase de groupes. Les autres clubs — Arsenal, Atlético Madrid, Milan AC, Atalanta Bergame et Bayer Leverkusen — ont leur destin en main.
Lire aussi : C1: Paris renverse City dans un match d’anthologie et reste en vie
L’avant-dernière journée de la phase de groupes nous a réservé de belles et surprenantes affiches, notamment le duel qui a opposé le Paris Saint-Germain à Manchester City. Il était difficile d’imaginer que ces deux équipes se retrouveraient engagées dans une lutte pour éviter une élimination en phase de poules.
Avant cette rencontre, City occupait la 24ème position avec un total de huit points, à égalité avec le Dinamo Zagreb, tandis que Paris se situait en 26ème position avec sept points seulement. Dans les prévisions les plus pessimistes des promoteurs de cette nouvelle formule, personne n’avait imaginé un tel scénario.
Pour rappel, il est utile de souligner que ces deux clubs figurent parmi les plus riches du monde. Ils bénéficient du soutien financier de fonds souverains provenant de deux puissantes monarchies du Golfe: les Émirats Arabes Unis et le Qatar.
Sur le plan sportif, PSG et Man City ont raflé la majorité des titres en jeu dans leurs championnats respectifs au cours des dernières années. Une suprématie qui s’est manifestée en Ligue des champions également; le club mancunien a régulièrement participé aux demi-finales de la compétition majeure du football européen depuis quatre ans, remportant celle de 2023; le club parisien finaliste en 2020 a raté de peu la finale 2024.
À cet égard, la situation du club parisien revêt un caractère paradoxal car les trois autres représentants français dans cette compétition — Brest, Lille et Monaco — se sont tous qualifiés pour les barrages avant la dernière journée. Ces équipes peuvent même espérer, avec un brin de réussite, obtenir une qualification directe pour les huitièmes de finale. Paradoxal, quand on sait que Paris domine presque sans partage, les débats en Ligue 1.
Au-delà des résultats sportifs, c’est surtout la qualité du spectacle proposé qui a conquis l’ensemble des amateurs de football. Un spectacle générateur d’émotions avec des équipes combatives, courageuses et faisant preuve de résilience.
Les retournements de situations ont été nombreux et souvent inattendus: qui aurait pu imaginer Manchester City rattrapé par Feyenoord après avoir mené 3-0 à un quart d’heure du terme ? ou dépassé par le PSG alors qu’elle menait 2-0 ?
De même pour le Barça, souvent victime ces dernières années de remontées épiques, a terrassé Benfica (5-4) alors que les Lisboètes menaient 4-2 quelques minutes auparavant. Benfica n’en reste pas moins une équipe redoutable, le club a battu l’Atlético Madrid sur un score sans appel de 4-0 en début de saison. De quoi cimenter le caractère imprévisible de ce mini-championnat.
Alors qu’il ne reste qu’une seule journée avant la fin de cette première phase, d’autres surprises sont à prévoir. Sans parler des affiches palpitantes lors des barrages et des huitièmes de finale. En définitive, cette édition nous rappelle que «le succès sourit toujours à ceux qui ne renoncent jamais». Une belle leçon à méditer car rien n’est jamais acquis ni définitivement perdu. Surtout pas en football. Surtout pas en Ligue des champions.
Bienvenue dans l’espace commentaire
Nous souhaitons un espace de débat, d’échange et de dialogue. Afin d'améliorer la qualité des échanges sous nos articles, ainsi que votre expérience de contribution, nous vous invitons à consulter nos règles d’utilisation.
Lire notre charte