Lions de l’Atlas: la défense centrale, le chantier à ciel ouvert

VidéoA un peu plus de 90 jours de la CAN et à une semaine d’un match où la victoire est synonyme de qualification pour le Mondial 2026, Walid Regragui n’a toujours pas trouvé un compagnon de route à Nayef Aguerd en défense centrale. Explications.

Le 28/08/2025 à 13h35

Au sein de la Tanière, les certitudes sont nombreuses. Le capitanat est naturellement confié à Achraf Hakimi, la défense des cages est du ressort de Yassine Bounou et les joueurs composant la ligne d’attaque sont connus et reconnus. Mais il y a bien un secteur de jeu où l’équipe nationale a un besoin criant: la défense centrale.

De l’aveu même du sélectionneur, la défense centrale n’est définie qu’à 50%. «Je ne vais pas (vous) mentir. On n’a pas encore trouvé l’ossature. Depuis que Romain Saiss s’est blessé, il n’est plus revenu. El Yamiq est sorti et rentré (de la liste)… personne ne s’est imposé à côté de Nayef (Aguerd)», a confié Regragui en conférence de presse, jeudi 28 août.

Le sélectionneur national est loin d’avoir une idée claire à ce sujet. «La porte reste ouverte, que ce soit pour les joueurs qui évoluent en Europe, en Botola ou dans le Golfe. Nayef est la seule certitude.»

Une chose est sûre: ce ne sera pas Omar El Hilali. «Je vais essayer de clore ce débat. Omar El Hilali n’est pas un défenseur central. Il fait 1,80m, c’est un latéral droit de formation -même un ailier reconverti-, mais pas un défenseur central. Il a joué une seule fois de sa vie en tant qu’excentré à droite dans une défense à trois. Ce n’est ni une solution, ni une idée qui m’est passée par la tête. Encore moins dans une équipe nationale comme celle du Maroc, quand on a des défenseurs centraux qui ont joué dans le haut niveau. Je ne suis pas là pour bricoler à trois mois de la CAN», a martelé le technicien de 49 ans.

Regragui n’est pas, pour autant, inquiet au sujet de sa charnière centrale. «On a joué sans Nayef face à la Tunisie, qui est une équipe du top 10 africain et ils n’ont pas eu beaucoup de situations. On a joué avec Harkass, El Yamiq, Masina… Le seul match où on a concédé beaucoup de situations, c’était face au Gabon à domicile. Nos adversaires n’obtiennent en général qu’une ou deux occasions», a souligné l’entraineur-en-chef.

Pour lui, le travail de toute l’équipe permet aux défenseurs de faire du bon travail. «De la même manière que les défenseurs contribuent à la construction du jeu, les attaquants et les milieux de terrain se doivent de défendre», a insisté Regragui.

Par Zouhair Hijari et Abderrahim Et-Tahiry
Le 28/08/2025 à 13h35