Dans la nuit de dimanche à lundi, les regards de tous les Marocains se tourneront vers le stade national Julio Martínez Prádanos de Santiago. Là, les Lionceaux de l’Atlas tenteront d’offrir au Maroc son premier sacre mondial.
Sous la houlette de Mohamed Ouahbi, cette équipe a conquis le cœur des Marocains par son audace, sa discipline et sa foi inébranlable. Versés dans un groupe relevé, les Lionceaux ont dominé tour à tour l’Espagne (2-0) et le Brésil (2-1), avant de s’incliner sans conséquence contre le Mexique (0-1).
En phase à élimination directe, ils ont continué à écrire la légende: victoire sur la Corée (2-1), succès face aux États-Unis (3-1), puis qualification héroïque contre la France (1-1, 5-4 t.a.b.).
Une campagne exemplaire, bâtie sur la rigueur, la solidarité et la force d’un groupe habité par le sens du devoir national.
L’Argentine, l’autre montagne
En face, l’Argentine fait figure d’épouvantail. Finaliste pour la huitième fois, détentrice de six titres mondiaux, la sélection dirigée par Diego Placente aborde ce rendez-vous avec son réalisme et son talent légendaire.
Les jeunes Albicelestes ont battu successivement Cuba (3-1), l’Australie (4-1) et l’Italie (1-0) en phase de groupes, avant de dominer le Nigeria (4-0), le Mexique (2-0) et la Colombie (1-0). Leur parcours, d’une régularité impressionnante, témoigne d’un football pragmatique et collectif.
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Placente, empreint de respect, a salué la performance marocaine: «Le Maroc est une grande équipe, avec des joueurs techniques, physiques et passionnés. Ce sera une finale difficile et très disputée».
À la veille du grand soir, Mohamed Ouahbi s’est exprimé avec sérénité: «Nous allons garder la tête froide. Personne n’est imbattable, mais nous restons humbles».
Le technicien a confirmé le forfait du gardien Yanis Benchaouch, remplacé par Ilyas Motik, tout en rassurant sur l’état de santé de Gessime Yassine: «Il va bien, il récupère. Il m’a dit qu’il donnera tout pour cette finale».
Fidèle à sa philosophie, Ouahbi a insisté sur l’efficacité et le courage: «La possession, c’est secondaire. Ce qui compte, c’est de concrétiser et de récupérer le ballon dès qu’on le perd».
Le capitaine Hossam Essadak a, pour sa part, résumé l’état d’esprit d’un groupe soudé: «Ce que nous vivons est le fruit d’un travail collectif. Nous allons tout faire pour rendre le Maroc fier».
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Derrière les sourires, l’émotion est palpable. Ces jeunes joueurs savent qu’ils ont déjà marqué l’histoire, mais ils veulent désormais écrire la plus belle page du football marocain.
Un pont aérien pour un rêve national
L’ambassadrice du Maroc au Chili, Kenza El Ghali, a confirmé l’arrivée imminente d’environ 500 supporters marocains à Santiago, à bord de deux vols affrétés par Royal Air Maroc.
«Les autorités chiliennes ont accordé une autorisation spéciale exemptant les Marocains de visa pour assister à la finale», nous a-t-elle déclaré.
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Les vols, au départ de Casablanca, sont programmés entre 2h et 3h du matin dans la nuit de samedi à dimanche. Le retour est prévu immédiatement après la finale. Le billet, fixé à 10.000 dirhams aller-retour, comprend l’accès au stade. En tout, près de 700 supporters marocains seront présents dans les tribunes, dont certains venus d’Amérique latine et d’Europe.
Maroc-Argentine est à suivre en direct à partir à 20h (heure locale), soit minuit au Maroc, sur Arryadia TNT, beIN Sports et FIFA+.
