Lions de l’Atlas: les confidences de Anas Tahiri, milieu de Heerenveen

Le360Sport: comment s’est passée votre dernière saison à Heerenveen?
Anas Tahiri: elle s’est plutôt bien passée. Je n’y ai joué que six mois, parce que je suis arrivé en janvier dernier. Les deux premiers mois étaient assez compliqués puisque j’étais en manque de rythme parce que je n’avais pas énormément joué au CFR Cluj. J’ai donc dû retrouver le rythme de la compétition. Dès lors, mes performances étaient de plus en plus bonnes, individuellement et collectivement. Nous avons d’ailleurs pu disputer les pays-offs! Les quatre derniers mois ont été très bénéfiques.

Comment vous vivez ce retour en Eredivisie?
Je suis très heureux d’être de retour aux Pays-Bas, parce que je connais bien le pays et le championnat en jouant trois saisons au RKC Waalwijk. C’est un championnat qui me convient énormément car, pour le style de joueur que je suis, c’est un championnat avide de beau football, de jeu bien construit. J’avais très envie de revenir en Eredivisie et quand les premiers contacts avec Heerenveen se sont faits, tout s’est rapidement enchaîné.

Quelles sont vos ambitions en ce mercato estival?
Bien sûr que c’est dans un coin de ma tête de faire un nouveau départ vers un club ou un championnat plus prestigieux, mais je me sens réellement bien ici à Heerenveen où je bénéficie de beaucoup de confiance. La préparation de pré-saison s’est également très bien passée. J’ai donc d’abord envie de faire de bonnes choses sur le terrain. Le reste viendra automatiquement.

Vous avez bénéficié d’une formation dans un des meilleurs centres d’Europe à Anderlecht. Qu’est-ce que cela vous a apporté?
C’est réputé qu’Anderlecht a toujours eu de très très bons jeunes. Ça ne m’a donc apporté que du positif. On côtoyait les meilleurs aux entraînements et Anderlecht dominait les championnats des catégories de jeunes des U8 aux U17. Ça m’a poussé à donner le meilleur de moi-même chaque jour et à atteindre le professionnalisme.

De nombreux Lions de l’Atlas sont issus de la Belgique. Comment percevez-vous ce fait? Et quels rapports entretenez-vous avec eux (Tissoudali, Mmaee, Amallah...)?
Franchement, ça ne m’étonne pas, car en Belgique, il y a toujours eu des joueurs de qualité, que ce soit Marocains ou autres. J’en connais quelques-uns et ça ne m’étonne pas qu’ils soient appelés en Équipe nationale. J’ai côtoyé Tarik Tissoudali avec les Lionceaux de l’Atlas U23, je le connais donc un peu plus que les autres, mais je connais aussi très bien Ilias Chair avec qui j’ai été formé depuis très jeune à l'académie Jean-Marc Guillou. Je suis heureux que ça se passe bien pour eux avec leurs clubs.

Quel regard portez-vous sur ces Lions de l’Atlas à l’approche de la Coupe du Monde 2022?
J’espère que ceux qui n’ont pas pu participer aux derniers rassemblements et à la CAN seront aussi sélectionnés, surtout ceux que je connais de près ou de plus loin. J’espère qu’ils continueront à faire de belles choses avec leurs clubs, pour ensuite être sélectionnable pour cette grande compétition, si particulière dans la carrière d’un footballeur. On s’en souvient toute sa vie.

Etiez-vous en contact avec Vahid Halilhodzic ou un tout autre membre de son staff?
Non, je n'étais pas en contact direct que ce soit avec le coach ou les membres de son staff. Mais j’ai souvent été approché par des scouts qui saluaient mon travail en me disant qu’un jour au l’autre ça allait venir. Mais pour répondre à la question, je n'ai jamais été en contact avec aucun membre du staff de Vahid Halilhodzic.

Avez-vous des ambitions personnelles avec les Lions de l’Atlas?
C’est clairement un de mes objectifs. Je travaille pour cela tous les jours. Ce serait un honneur de défendre les couleurs de mon pays.