Le monde entier saura, le 13 juin prochain, où se jouera la Coupe du monde 2026. Ce jour-là, 207 des 211 fédérations affiliées à la FIFA (les 4 pays candidats n’ont pas le droit de participer au scrutin), vont devoir départager les deux dossiers, le marocain et celui du trio nord-américain composé des USA, Canada et Mexique.
«Pour le Maroc, le soutien des pays membres de la Confédération africaine de football (CAF), forte de 55 membres, représente un enjeu majeur. Et pour l’instant, les Africains semblent se ranger massivement derrière le royaume chérifien», estime le quotidien Le Monde dans un article publié ce 18 avril.
Un rassemblement souhaité un peu partout sur le continent. L’ancien buteur des Lions indomptables du Cameroun, Patrick Mboma, cité dans l’article, espère que la quasi-totalité des voix de l’Afrique soit accordée au Maroc. Pour lui, le royaume a un rôle diplomatique et économique concret dans le continent, notamment après le retour en février 2017 au sein de l’Union africaine.
D’ailleurs, à en croire les estimations récemment publiées par la BBC, le Maroc peut compter sur au moins 49 des 54 votants africains. Selon un ancien diplomate français, cité anonymement, le Libéria, présidé par l’ancien footballeur George Weah, votera pour le Maroc. D’autres nations anglophones telles que le Botswana, le Ghana, l’Ouganda et le Nigeria, ont publiquement annoncé leur choix en faveur du dossier marocain. «Ahmad Ahmad, le président malgache de la CAF, ne cache pas, en privé, que le ralliement de la totalité des pays africains est envisageable», rapporte le quotidien français.
Il restera un doute, selon Le Monde, pour le vote de l’Afrique du Sud, dont les relations avec le Maroc progressent dans le bon sens depuis quelques mois. La source diplomatique citée par le quotidien, va jusqu’à présumer que le récent deal entre Saham et Sanlam n’est pas anodin à quelques semaines du vote. Et pour cause, la femme du patron de l’assureur sud-africain, Patrice Motsepe, est la sœur de Cyril Ramaphosa le président du pays. Le quotidien rappelle, par la même occasion, que du côté marocain, le président du comité d’organisation de la coupe du monde 2026, Moulay Hafid Elalamy, est, en même temps, l’ancien propriétaire du groupe Saham.
Le Maroc peut aussi compter sur un soutien autre qu’africain. «Ce sera plus facile pour les supporteurs d’obtenir des visas pour le Maroc que pour les États-Unis, le Canada ou le Mexique, et le voyage sera moins cher. Par ailleurs, il n’y a pas de problème de fuseaux horaires, un argument auquel les diffuseurs sont sensibles. Enfin, le pays, à dimension humaine, est relativement sûr et stable et a une tradition d’hospitalité», détaille Patrick Mboma en parlant des atouts du dossier marocain dans les colonnes du Monde. Du côté européen, la France, la Belgique, la Russie, le Luxembourg et la Serbie se sont déjà ouvertement prononcés en faveur du Maroc.
