Sur le Mondial
"Quand tu fais une compétition, tu as envie d'aller au bout. Depuis la qualification le peuple marocain vit un rêve éveillé. Ça fait 20 ans qu'on attendait ça. Il ne faut pas se fixer de limites. On doit jouer avec nos qualités, en étant convaincus qu'on est capables de mettre quelques équipes en difficulté. Il faut rester humbles car notre groupe est difficile. Le 1er match contre l'Iran sera déterminant, mais nous avons envie d'aller loin. L'objectif c'est de continuer à rêver le plus longtemps possible. C'est ce qu'il y a de plus beau".
"Il y a deux grosses équipes, le Portugal et l'Espagne. Ce sont les favoris. On ne connaît pas beaucoup l'Iran, mais on sait qu'ils ne sont pas là par hasard donc on doit les respecter. C'est pour cela que j'ai mis l'accent sur ce match parce qu'il peut être décisif. Dans ce genre de poule le 1er match est très important. Si tu le perds tu peux préparer la valise. Il faut le gagner absolument et l'Iran va penser pareil donc on aura un match ouvert, un match très difficile. Et si on est capables de l'emporter, après, sur un match, d'aller battre le Portugal. Puis, après, on peut même en prendre 6 contre l'Espagne (rires) tant qu'on passe, il n'y a pas de problèmes".
Sur Hervé Renard
"Coacher en Afrique c'est très difficile, coacher dans le Maghreb c'est encore plus difficile. Il a réussi à instaurer une certaine rigueur. Depuis le début il a insisté sur la discipline, sur l'état d'esprit, sur la façon de défendre. Un truc tout bête comme le respect des horaires ou le comportement qu'on doit avoir en dehors du terrain, Hervé est très pointilleux sur tout ça. Et puis, c'est un homme. Quand il a quelque chose à te dire, il te le dit en face. Ce n'est pas quelqu'un qui va passer par derrière. Moi ça me plaît beaucoup. C'est quelqu'un avec qui tu peux aller à la guerre.
Quand tu joues avec lui tu as envie de tout casser. Je me souviens du match contre la côte d'Ivoire. J'étais blessé, je boitais, mais après sa causerie j'avais plus mal (rires). Il est capable de transcender une équipe. Là, il reste trois semaines avant la Coupe du Monde, j'ai déjà envie d'y être. Ça va être très long parce que quand tu parles avec lui tu as envie de tout donner tout de suite. Après ça passe, ça passe pas, c'est un autre problème mais au moins tu sais que pendant 90 minutes l'équipe va tout donner. Les remplaçants et même les 10 qui jouent pas ne feront pas la gueule. Ils seront là pour le groupe et c'est vraiment une fierté de faire partie de cette sélection et de cet état d'esprit que Renard a su mettre en place"