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Merry Krimau: "notre terrain d’entraînement, c’était le parking"

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L'ancienne gloire du Maroc, Merry Krimau, est l'invité de la rubrique de l'Équipe "Paroles d'ex". À cœur ouvert, il raconte les moments forts et insolites de sa carrière prolifique en France.
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Invité de la rubrique «Paroles d’ex», Merry Krimau s’est livré à coeur ouvert dans l’Équipe. L'ancienne gloire du Maroc est revenue sur les meilleurs moments de sa carrière en France notamment avec Bastia.


Pour Krimau, Bastia et le Matra Racing étaient les meilleures équipes en France à l’époque. "Bastia avait une belle équipe, mais au Matra Racing, il n’y avait que des internationaux. Les (Thierry) Tusseau, (Maxime) Bossis, (Gérard) Bucher, (Ruben) Umpierrez…"

Finaliste de la Coupe UEFA en 1978, Merry Krimau garde des souvenirs inoubliables avec le SC Bastia. Son but contre Torino par exemple. "À Turin contre le Torino (victoire 3-2), en coupe de l’UEFA, j’ai mis deux buts alors qu’il faisait un froid… Je pleurais, j’avais les bouts des doigts gelés."

Par ailleurs, l’attaquant marocain n’a pas manqué de raconter l’une de ses anecdotes qui a marqué son passage au Sporting Club de Bastia. «Salif Keita m’a raconté que lorsque les joueurs du Sporting Portugal sont venus s’entraîner à Furiani, ils se sont dit: «C’est un bon petit terrain d’entraînement.» Il leur a répondu: «mais c’est leur terrain!» Les gars étaient persuadés qu’on en avait un autre… Ce qu’ils ne savaient pas, c’est que notre terrain d’entraînement, c’était le parking! (Rires).»

Il a également parlé d'un technicien français qui l’a marqué durant sa carrière. Il s’agit de Pierre Cahuzac, son coach à Bastia puis à Toulouse. "Il m’a fait connaître le professionnalisme et la rigueur. Il était gentil mais dur, à la fois un entraîneur et un père."

Krimau se souvient de quelques joueurs qu' il a côtoyé à l’époque. "Luigi Alfano, de Toulon, qui t’expliquait qu’il valait mieux ne pas passer pour garder ta jambe (rires). Avec Rolland Courbis, c’était un sacré duo de gaillards, mais je leur disais: «Vous allez tomber sur aussi dur que vous (rires)". Il y avait aussi Olivier Rouyer (à Strasbourg). Quand je le vois sur la chaîne l’Équipe, je retrouve exactement le même, un gars bien, rigolard, qui ne se prenait pas la tête. »

Le joueur marocain, se rappelle des anecdotes, des matchs et joueurs mais également des bagarres. "Bastia-Nice (4-0, 10 avril 1976), 8es retour de Cupe de France. On avait pris des coups à l’aller (2-2), et dès que les Niçois sont sortis du bus, ils ont été pris à partie par des supporters, puis dans le couloir. Chacun avait son joueur, je me revois les compter au début du match, alors que je n’étais pas titulaire."

De Bastia au Matra Racing passant par Lille, Touluse, Metz, Saint-Étienne… Abdelkrim Merry, dit Krimau, a passé 16ans en France. Une carrière prolifique du joueur marocain qui fit le bonheur de ces nombreux clubs.

Par Kebir Bhyer
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