Si les champions d'Europe 2016 l'emportent, les hommes de Fernando Santos devront alors surmonter l'obstacle qui émergera de la rencontre opposant l'Italie, championne d'Europe en titre, à la modeste Macédoine du Nord.
Une hypothétique "finale" Portugal-Italie aurait lieu mardi prochain, également au stade du Dragon.
En cas de qualification portugaise, Cristiano Ronaldo entrera dans le cercle très fermé des joueurs ayant disputé cinq phases finales de la Coupe du monde.
En revanche, si le quintuple Ballon d'or âgé de 37 ans manque son rendez-vous avec le Qatar (21 novembre-18 décembre), ce sera la fin d'une ère dorée du football lusitanien, marquée par son sacre à l'Euro-2016.
"CR7" est un habitué de ces matches couperet, qu'il a déjà disputés sur la route de l'Euro-2012, puis du Mondial-2014. A chaque fois, le natif de l'île de Madère s'était montré à la hauteur de l'enjeu.
En 2011, l'attaquant de Manchester United avait signé un doublé contre la Bosnie-Herzégovine et, deux ans plus tard, il avait écoeuré la Suède de Zlatan Ibrahimovic avec ses quatre buts.
Coups d'éclat
Présent pour tous les tournois majeurs depuis le début de sa carrière internationale, en 2003, Cristiano Ronaldo y a toujours trouvé le chemin des filets adverses.
Lors de la campagne qualificative conclue en novembre dernier, l'ancien du Real Madrid et de la Juventus a encore marqué six buts en sept rencontres. Il est cependant resté muet lors des deux derniers matches, un nul en Irlande (0-0) et une défaite à domicile face à la Serbie (2-1), directement qualifiée aux dépens du Portugal.
S'il n'atteint plus les 50 buts par saison depuis 2018, Ronaldo reste capable de quelques coups d'éclat. Il y a encore deux semaines, il a inscrit un impressionnant triplé en championnat d'Angleterre, le 59e de sa carrière, établissant un nouveau record mondial de 807 buts depuis ses débuts professionnels.
Toutefois, sans sa puissance physique d'antan et souvent aligné seul en pointe de l'attaque portugaise, Cristiano Ronaldo dépend de plus en plus de ses coéquipiers, alors qu'il avait l'habitude de porter son équipe à bout de bras.
Après le revers infligé par la Serbie en clôture des qualifications, la presse sportive nationale a critiqué Fernando Santos pour son incapacité à dégager un collectif performant malgré un effectif plein de qualité.
Défense décimée
"Nous savons que nous avons du talent. Si nous arrivons à avoir un bon esprit d'équipe nous serons en mesure de surmonter ces barrages", a commenté l'attaquant de Liverpool Diogo Jota, mardi en conférence de presse.
Si Bruno Fernandes, Bernardo Silva et Joao Felix seront aussi au rendez-vous sur le front offensif, le secteur défensif portugais aborde ces barrages amoindri par des absences de poids.
Le défenseur central de Manchester City Ruben Dias, le latéral de Wolverhampton Nelson Semedo, son coéquipier en club Ruben Neves et Renato Sanches (Lille) ont tous dû déclarer forfait sur blessure.
Le vétéran Pepe (39 ans) a de son côté été testé positif au Covid-19 lundi, au premier jour du rassemblement de la Seleçao, et se retrouve indisponible au moins contre la Turquie.
Enfin, le latéral de Manchester City Joao Cancelo sera lui suspendu face aux Turcs.
"Nous avons un très bel effectif. J'ai aussi une pleine confiance dans notre sélectionneur. Fernando Santos est le seul qui a gagné des trophées avec le Portugal et je pense qu'il qualifiera l'équipe", assurait néanmoins l'ancien entraîneur portugais de l'AS Monaco Leonardo Jardim dans un entretien récent à l'AFP.